Acheter des actions pendant la crise consiste à investir malgré un contexte économique inflationniste ou récessionniste. Le meilleur choix possible pour son épargne. Et la raison est simple.
L’inflation va grappiller petit à petit la valeur monétaire. La récession quant à elle va créer une crispation des investisseurs et faire baisser le prix des actions.
Qu’est-ce qu’une action ? Une définition simple
Une action est un titre boursier, une petite part du capital d’une entreprise qui ouvre de nombreux droits comme le fait de pouvoir voter lors de l’assemblée des actionnaires et percevoir des dividendes chaque année.
Une action c’est donc un actif financier qui s’échange sur une place de marché que l’on appelle la bourse. Ce lieu d’échange permet d’afficher des standards de prix et sécuriser les transactions.
Que vous ayez ouvert un PEA, ou une assurance vie ou acheté des actions, l’ensemble de ses opérations financières s’effectue sur ce marché réglementé que l’on appelle la bourse. Si l’on a coutume de dire jouer en bourse pour désigner le fait d’acheter et vendre des titres boursiers, la formulation n’est pas tout à fait juste, car l’achat d’action est un investissement qui demande des connaissances et une résilience importante au risque.
L’on peut tout à fait commencer à placer son argent en bourse en achetant des actions avec un petit budget puis réinvestir progressivement les profits pour profiter d’un mécanisme connu des traders, les intérêts composés.
Où acheter des actions ?
- À la banque
Pour acheter des actions à la banque rien de plus simple que de se rapprocher de son banquier pour ouvrir un plan épargne action que l’on appelle PEA pour plan d’épargne action ou par la souscription d’une assurance vie. L’ouverture d’un PEA ne coute que dix euros et la gestion peut se faire en automatique en confiant l’achat d’actions en bourse à votre banque elle-même.
- Chez un courtier
Passer par un spécialiste permet de maximiser ses chances de réaliser des gains et donc de limiter le risque lié à l’investissement en bourse. Cet expert financier saura quelle action acheter et vendre. Ces compétences sont mises au service de votre portefeuille financier.
- Sur internet
Les plateformes de trading pratiquent des tarifs abordables et elles ont des instruments pour suivre les ordres passés intuitifs. L’on peut alors acheter des actions sur internet soi-même sans demander l’avis d’un expert en bourse. Attention tout de même, si la formule est plus économique, elle est aussi celle qui est la plus risquée.
Conseils pour réussir l’achat de sa première action
Acheter des actions aujourd’hui respecte le même principe qu’hier. Il faut apprendre comment investir en bourse avant de se lancer. Investir dans des actions signifie acheter des actions de propriété d’une entreprise publique. Est donc exclu l’investissement dans des startups ou TPME et PME non cotées qui correspond à une autre forme d’investissement.
Avant d’investir son argent en bourse, il est important de rappeler que :
- La bourse n’est pas prédictible, et que des évènements extérieurs peuvent provoquer un krach boursier comme nous avons pu l’observer en 2008 et 2019. Un marché criblé d’incertitudes dont le succès s’inscrit sur le long terme en raison des corrections naturelles du marché ou de l’investisseur dans le temps ;
- Il faut connaitre son horizon temporel. Tous n’auront pas le même. Les attentes d’un étudiant qui achète une première action ou celui d’un chef d’entreprise prêt à y investir plusieurs milliers d’euros ne sont évidemment pas les mêmes. Le premier ne jouit pas forcément d’une source de revenu permettant de couvrir un imprévu alors que le second peut bénéficier des revenus de son entreprise pour subvenir à ses besoins et se protéger d’un accident de la vie ;
- On évitera à tout prix les raccourcis et astuces d’un jour. La bourse est un marché où se confrontent spécialistes de la finance et amateurs. Il est très facile de perdre ses économies et son projet de vie sur un mauvais placement. Avoir une stratégie est une autodiscipline qui permet d’éviter de répondre positivement à toute nouvelle opportunité ou méthode pour gagner rapidement de l’argent en bourse.
Il ne s’agit pas, tant d’investir dans des actions populaires comme peuvent l’être Total, Amazon ou d’autres, mais de se constituer un portefeuille d’actions qui ressemble à l’investisseur tant sur les secteurs qui sont choisis que les sociétés cotées elles-mêmes et de trouver l’équilibre le plus juste entre le prix de l’action et les projections financières futures.
Day trading vs long terme, faut-il vraiment choisir ?
Avec l’essor d’internet et la démocratisation de l’investissement en bourse, des pratiques alors réservées aux professionnels des marchés se sont démocratisées et ouvertes au plus grand nombre. Il en est ainsi du day trading. Nous connaissions l’investissement en bourse traditionnel avec l’achat d’action sur dix ou vingt ans, désormais n’importe qui peut passer, ouvrir ou fermer des positions sur une même journée.
Pour faire simple, acheter une action Apple le matin et la revendre l’après-midi. Une pratique extrêmement risquée, bien plus que la bourse sur le long terme elle-même puisque l’on considère qu’environ 90 % des investisseurs perdront une partie ou la totalité de leur capital sur du day trading ou du scalping.
« Quelqu’un est assis à l’ombre aujourd’hui parce que quelqu’un a planté un arbre il y a longtemps. » Warren Buffet.
Warren Buffet est un grand nom de la finance et également un fervent défendeur du long trading. Pour lui, le plus grand danger, lorsque l’on achète des actions en bourse, c’est l’impatience ou le manque de vision.
Une meilleure gestion de vos émotions fera de vous un meilleur investisseur. Partir du principe que l’on achète un titre d’une entreprise cotée pour le conserver contre vents et marées. Pourquoi ? Simplement parce que l’on croit au projet de l’entreprise sur laquelle on investit et que l’on pense que notre action peut être multipliée par 5,10 ou même 50 à terme.
Pour investir en bourse en 2023, il est préférable de prendre le temps de se renseigner sur les marchés et l’entreprise visés pour limiter les risques de perdre la totalité de l’argent placé ou de devoir vendre ses positions à perte au bout de quelques semaines.
La bourse, est-elle un bon investissement ?
Une question tout à fait légitime au vu de la situation économique de 2022 et qui risque bien de se poursuivre pour 2023. Selon Pierre Sabatier, chef économiste chez Primeview, nous sommes entrés dans une phase transitoire entre une période d’inflation qui touche à son terme, et un péril récessionniste où l’activité ralentit dangereusement avec des répercussions sur la consommation des ménages, l’immobilier et donc des marchés financiers.
Depuis le début de l’année, le marché a bien tenté de corriger les fluctuations pour maintenir les rendements, sans grand succès malheureusement puisque, lissé sur l’année, nous arrivons à une rentabilité négative de -12 %, l’un des pires résultats enregistrés depuis presque un siècle.
Si la fin de l’inflation laisse la place à la récession, alors il y cela entrainera une diminution de la consommation et donc le chiffre d’affaires des entreprises devrait considérablement baisser. Le prix des actions avec, ainsi que les intérêts.
La banque mondiale alerte, elle aussi, sur la nécessité de se préparer à un recul économique généralisé. Elle poursuit en disant qu’une inflation maintenue à un taux de 5 % accompagnée d’une frilosité des investisseurs entraînerait une récession mondiale inévitable. Si le conditionnel est employé, les circonstances actuelles laissent peu de place à un retour à la normale.
L’augmentation des taux d’intérêt va diminuer la demande de crédit et donc l’investissement pour les entreprises comme les particuliers. Entre avril 2021 et juillet 2022, ce même taux a augmenté de 28 %.
Toujours selon le rapport de la Banque Mondiale, une augmentation de la production permettrait de maintenir des prix accessibles et encourager la consommation. Cependant, ce n’est pas ce que l’on observe actuellement de la part des États dont les consignes se dirigent plutôt vers une consommation qu’il s’agisse de carburant, d’énergie, etc.
Acheter des actions en ligne, bonne ou mauvaise idée ?
Débutants ou confirmés peuvent très facilement ouvrir un compte sur un site de trading (broker). Les plateformes de bourse en ligne ont largement contribué au succès que connait l’investissement en action notamment pour la nouvelle génération. Les brokers en ligne sont plus accessibles donc, mais aussi moins couteuses en raison de frais considérablement revus à la baisse permettant d’investir sans bénéficier d’un capital de départ conséquent.
Acheter en bourse comporte toutefois des risques. Ils seront sensiblement les mêmes que si l’on passe par une banque ou un courtier à la seule différence qu’il n’y a pas d’intermédiaire entre l’investisseur et le marché. Personne donc pour contrôler si l’action en ligne est un achat judicieux ou son contraire. La légitimité du site en question sera également à prendre en compte pour investir en bourse en ligne afin d’éviter toute mauvaise surprise lors du retrait de ses gains ou de la clôture de son compte.
Peut-on acheter des actions gratuitement ?
Certains sites de bourse sur internet vous accordent des actions gratuites en fonction du montant déposé lors de la création du compte. Chez Webull, ce sont deux fractions d’actions gratuites d’une valeur pouvant atteindre 300 euros chacune. Robinhood fonctionne sur le même principe avec un bonus concédé à l’inscription. Il s’agit d’actions gratuites d’entreprises diverses et variées. Ils ont également un système d’affiliation permettant de doubler le nombre de titres boursiers obtenus précédemment.
Mais pour obtenir une action gratuitement, le plus simple est d’être salarié d’une entreprise pratiquant ce que l’on appelle l’attribution d’actions gratuites. L’attribution d’actions à titre gracieux est l’opération par laquelle une entreprise donne ses propres actions à ses salariés ou à ses dirigeants. La loi encadre la procédure avec notamment des règles fiscales strictes à respecter.
Les notions à maitriser avant d’acheter des actions
Bénéfice net par action (BNPA) : représente le bénéfice net réalisé par la société, divisé par le nombre d’actions existantes, composant le capital de l’entreprise après son introduction en bourse.
Cash-Flow : fait référence au montant disponible en cash ou liquide pouvant être transférés rapidement sur un compte en vue d’être utilisé ou investi. Pour gagner de l’argent en bourse, il faut avoir les bonnes actions, mais aussi le capital disponible pour acheter au bon moment.
Autorité des marchés financiers (AMF) : c’est l’Autorité des marchés financiers (AMF). Institution de régulation, elle est publique et indépendante. Sa vocation première est de contrôler le bon fonctionnement des marchés et de veiller à la protection de l’épargne lorsque celle-ci est placée sur des produits financiers.
Capitalisation boursière : le concept fait référence à la valeur totale des actions en circulation d’une société cotée en bourse sur les différentes places boursières.
Liquidité d’une action : une action est un actif qui peut être acheté et vendu rapidement permettant ainsi à son propriétaire de ne pas avoir une partie de son capital bloqué.
NASDAQ : c’est la seconde place de marché dans le monde. Basés à Wall Street, les acheteurs et les vendeurs échangent des titres boursiers en fonction des variables de cotation définies.
Euronext : il s’agit de la place boursière européenne qui représente un total de 6 400 milliards de capitalisations cumulées.
NYSE : la Bourse de New York aussi surnommée « The Big Board » est la bourse américaine située dans le quartier financier de la ville. En volume de transaction, il s’agit de la première place boursière du monde.
Spéculation : opération financière fondée sur les fluctuations possibles du marché, prédiction haussière ou baissière future d’une action.
Ce petit guide a pour but de vous introduire à l’investissement en bourse et les principes de base pour acheter une action tout en limitant les risques. Gardez à l’esprit que l’achat d’actions est à la fois un investissement financier, mais aussi une contribution à l’activité économique par le soutien aux entreprises.