La constitution d’un portefeuille d’actions diversifié est toujours recommandé pour limiter le risque. Parmi les choix proposés à l’investisseur, figure l’arbitrage entre actions cycliques et non cycliques. Mais que sont les premières et quelle réalité se cache derrière le concept ?
Actions cycliques, une définition
Les actions cycliques sont celles qui sont particulièrement sensibles aux cycles économiques. Lorsque l’économie se porte bien, ou qu’elle est en phase de récupération, leurs prix ont tendance à monter.
En revanche, quand la crise frappe ou que les incertitudes s’accumulent, la valeur de telles actions aura tendance à chuter.
Les actions non-cycliques sont, quant à elles, porteuses d’une plus grande stabilité, même en temps de tempête économique. C’est pourquoi, on les nomme parfois « titres défensifs».
Les entreprises et industries habituellement considérées comme cycliques sont donc celles qui présentent un haut taux de sensibilité aux conditions économiques qui les entourent.
On peut citer, l’industrie des composants automobiles, la construction, celle des semi-conducteurs, le voyage avec les compagnies aériennes et les hôtels, les restaurants et loisirs, le textile, l’habillement et les produits de luxe.
Les paramètres du choix
On l’aura compris. Le plus grand avantage des actions cycliques est leur potentiel de croissance quand l’économie est florissante. En période de récession, elles connaîtront, par contre, d’importante baisse.
La volatilité qui peut leur être associé représente leur danger principal. Le bénéfice par action (BPA) des actions cycliques peut varier de manière significative d’un trimestre à l’autre, car leurs gains et leurs pertes sont particulièrement sensibles à la santé économique.
L’achat et la vente d’actions cycliques est donc, avant tout, une question de timing. Ce qui suppose de la part de l’investisseur une bonne connaissance de l’environnement économique et une bonne compréhension des anticipations en la matière.
De quoi lui permettre d’évaluer quand l’action atteindra son pic, avant un éventuel reflux, et ainsi de profiter du cycle pour vendre au meilleur moment (ou acheter quand le titre tend vers son prix plancher).
Un investisseur dont le profil est particulièrement sensible au risque verra son attention plus particulièrement portée vers les actions non-cycliques dont les cours sont bien plus stables pendant les périodes de turbulences économiques, certaines pouvant même prendre de la valeur en temps troublés.
En effet, les titres défensifs sont souvent utilisés par les investisseurs et les traders comme valeurs refuges. Ce sont elles qui, bien souvent, leur permettent de couvrir leurs positions sur les marchés baissiers.
Les actions gagnantes dans le long terme
Quelle que soit la stratégie choisie par l’investisseur (actions cycliques ou non-cycliques), il reste un fait certain. Comme le montrent les statistiques publiés par l’Institut de l’épargne immobilière et foncière (IEIF), à long terme (30 ans et 40 ans), l’investissement en actions s’avère imbattable et offre (entre 1991 et 2021) un TRI (8,9 %) supérieur à celui de l’immobilier, de l’or, des fonds euros en assurance vie et des SCPI.
Un écart qui s’accentue encore si l’on prend pour base la période 1981-2021 avec un TRI (taux de rentabilité interne) qui, pour les actions, atteint 14,6 %.
Comme d’habitude, à l’investisseur d’effectuer ses propres recherches pour déterminer le type d’investissement auquel il souhaite procéder en fonction de ses objectifs et de son profil.