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Assurance-vie : pourquoi les Français adorent ?

L’assurance-vie va-t-elle profiter du surplus d’épargne engrangée par les ménages ? Placement préféré des Français, l’assurance-vie est à la fois un produit d’épargne, un produit de prévoyance et une formidable niche fiscale. Depuis deux mois, les particuliers reviennent en force sur ce produit d’épargne.

En février et pour le troisième mois consécutif, les sommes placées par les épargnants sur un contrat d’assurance-vie ont excédé les prestations versées par les assureurs au titre de ces contrats. La « collecte nette » de ce placement traditionnellement très prisé des Français pour sa sécurité et ses avantages fiscaux s’est ainsi établie en février à 1,6 milliard d’euros, selon les chiffres publiés par la Fédération française de l’assurance (FFA). Après un excellent mois de janvier, avec une collecte supérieure à 2 milliards d’euros, l’année 2021 semble bien s’annoncer pour ce produit.

Pour Franck Le Vallois, directeur général de la Fédération Française de l’Assurance : « La dynamique observée en assurance-vie depuis maintenant plusieurs mois, notamment en ce qui concerne la collecte en unités de compte, est un signal important dans un contexte de relance économique. L’assurance-vie irrigue l’économie de notre pays, avec près de 1 300 milliards d’euros. Elle est de fait indispensable à l’investissement dans nos entreprises et au financement de l’économie productive de notre pays. »

Le principe de l’assurance-vie

L’assurance-vie est un contrat par lequel l’assureur s’engage, en contrepartie du paiement de primes par son souscripteur, à verser une rente ou un capital à l’assuré ou à ses bénéficiaires. Elle peut être utilisée comme un produit d’épargne à moyen ou long terme. À l’issue du contrat, l’assuré ou ses bénéficiaires peuvent récupérer les sommes investies, augmentées des gains éventuels et diminuées des frais (de dossier et de gestion notamment).

L’intérêt de ce produit, c’est que, contrairement à ce que beaucoup pensent, il autorise une certaine liberté. Après ouverture du contrat par un versement initial, il est possible d’effectuer des versements, réguliers ou non, sans limite de montant. Même s’il est fiscalement plus intéressant d’épargner pendant au moins 8 ans, vous avez le droit de clôturer votre contrat ou d’effectuer des retraits à tout moment. En sachant bien sur que dans ce cas, vous renoncez à l’avantage fiscal de votre contrat d’assurance-vie. Pour beaucoup de Français, le principal attrait des contrats d’assurance-vie reste cependant la fiscalité.

En dépit de la crise, et bien que les rendements l’an passé se soient réduit parfois à peau de chagrin, il n’en reste pas moins que l’’assurance-vie est un excellent produit pour bien rémunérer son épargne tout en bénéficiant d’une fiscalité avantageuse.

Quels types de contrat ?

Un contrat d’assurance-vie est multi support. Il est possible de choisir entre les fonds en euro ou les unités de compte.
Les fonds en euro comprennent essentiellement en obligations d’États européens (la dette française par exemple). Ils sont très apprécié par les épargnants parce qu’il présente de formidables atouts :

  • La sécurité du capital investi: la plupart des fonds en euros affichent une garantie en capital totale. En d’autres termes, vous ne pouvez pas perdre votre mise initiale.
  • Les intérêts annuels versés sur le fonds en euros sont définitivement acquis. Ils ne peuvent pas être remis en cause.
  • La disponibilité : le capital est disponible. Sauf exception, vous pouvez effectuer des retraits (on parle alors de rachat) quand vous le souhaitez.

2020 a été une année noire pour les contrats d’assurance-vie avec fonds en euro. Les rendements ont été fortement réduits, certains contrats ne dépassant pas 1%, voire nettement inférieurs.
Aux côtés des fonds en euros, vous pouvez investir dans des unités de compte. Les unités de compte sont une grande famille composée de supports financiers (fonds actions françaises ou/et internationales), fonds obligataires, fonds patrimoniaux, supports immobiliers tels que les SCI ou encore les SCPI…).

Contrairement aux fonds en euros, les unités de compte comportent un risque de perte en capital. En contrepartie du risque encouru, les unités de compte affichent un potentiel de rendement plus élevé que les fonds en euros sur le long terme. Les unités de comptes ont également souffert l’an passé de la crise Covid mais beaucoup moins que les fonds en euro.

Quelle fiscalité pour les contrats d’assurance-vie ?

Les intérêts issus des versements effectués depuis le 27 septembre 2017 sur un contrat d’assurance-vie sont soumis au prélèvement forfaitaire unique (PFU). Ce dernier intervient lors du retrait partiel ou total des sommes disponibles sur votre contrat d’assurance-vie.
Pour un retrait sur un contrat d’assurance-vie intervenant 8 ans après son ouverture, le prélèvement forfaitaire unique s’élève à 7.5 % lorsque les intérêts versés sont inférieurs à 150 000 €.
Pour un retrait sur un contrat d’assurance-vie intervenant moins de 8 ans après son ouverture, le prélèvement forfaitaire unique s’élève à 12.8 %.
Au prélèvement forfaitaire unique (PFU) s’ajoute 17,2 % de prélèvements sociaux.

Concernant les intérêts issus de versements effectués avant le 27 septembre 2017, ils restent soumis au régime d’imposition existant avant cette date. Les intérêts sont alors soumis par défaut au barème progressif de l’impôt sur le revenu ou bien au prélèvement forfaitaire libératoire. Ce dernier s’élève à 35% pour les contrats libéré avant sa quatrième année, 15% s’ils le sont entre 4 et 8 ans. Pour les contrats de plus de 8 ans, le PFL s’élève à 7,5%.
Au moment du décès du souscripteur de l’assurance-vie, les sommes versées au bénéficiaire du contrat ne font pas partie de la succession du défunt. Si ce bénéficiaire est le conjoint, il ne sera redevable d’aucun droit de succession.

Ces différentes raisons expliquent pourquoi ce produit demeure l’un des préférés des Français. Il sera intéressant d’observer dans les prochains mois si l’épargne accumulée depuis le début de la crise profitera à l’assurance-vie, comme cela semble être le cas depuis 3 mois.

Pourtant, certains considèrent que ce produit d’épargne ne devrait plus offrir les rendements auxquels ont a été habitué pendant des années. Ainsi, dans une note publiée en mars, l’économiste Patrick Artus tirait le signal d’alarme sur l’avenir de l’assurance-vie. Il rappelait notamment que les taux d’intérêt obligataires très bas allaient « continuer à faire baisser le rendement du fonds en euros ». D’où un problème de « compétitivité » de ce produit face aux autres placements.

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