AccueilÉconomieCrise économique Chine : qu'arrive t-il à la seconde puissance mondiale ?

Crise économique Chine : qu’arrive t-il à la seconde puissance mondiale ?

Arrivée comme un séisme il y a déjà quelques semaines, l’annonce d’une crise économique en Chine a, comme on peut l’imaginer, fait grand bruit !

Entre tension géopolitique et sociale, la République populaire de Chine a montré des signaux assez inquiétants depuis le début de l’année.

La Chine, première puissance mondiale ?

La puissance économique d’un État comme la Chine dépend en grande partie de sa capacité à produire davantage de richesses que ses pays voisins et à peser économiquement sur la scène internationale.

Pour connaître la puissance réelle d’un pays, l’indicateur privilégié est celui du produit intérieur brut. Le PIB de la Chine est de 19 911 milliards de dollars pour l’année 2022 ce qui en fait l’un des pays les plus riches, mais loin encore derrière les États-Unis avec un PIB de plus de 25 350 milliards de dollars.

Et pourtant, il n’est pas rare d’entendre que la Chine est en passe de devancer la puissance américaine. La réalité est qu’au regard d’un indicateur purement économique comme le produit intérieur brut, ce n’est pas le cas.

Mais attention. Si l’on prend en compte les investissements considérables en R&D notamment dans le domaine des nouvelles technologies, il est fort probable que la Chine rattrape son retard et même qu’elle devance les USA.

La montée en puissance chinoise s’illustre également par son influence quasi hégémonique dans les pays de l’Asie. Une domination qui pose d’ailleurs de nombreuses interrogations aux experts. Le plus grand pays d’Asie orientale devrait accentuer son emprise sur ses voisins pour gagner du pouvoir dans ces régions mais aussi augmenter sa domination mondiale.

Matières premières, technologies, commerce en ligne… La République chinoise est la seule capable de rivaliser avec les grandes entreprises américaines. Alibaba ou Baidu pour ne citer qu’eux, deviennent des mastodontes économiques sur la scène internationale.

Mais malgré tous ces points en faveur du modèle chinois, la république semble au plus mal depuis quelques mois.

Un début de crise économique en Chine

La relative amélioration des indicateurs de conjoncture durant les mois d’été s’explique par les efforts déployés des autorités pour stimuler l’économie. Des mesures et des dispositifs qui n’ont malheureusement eu d’effets que sur le court terme.

Si les signaux sont quelque peu alarmants depuis le début septembre et notamment depuis la mise en place d’une politique anti-covid très restrictive obligeant l’économie à ralentir. Le secteur bancaire a été le premier en faire les frais. Plusieurs banques ont dû mettre la clé sous la porte tendant encore plus une situation économique fragile.

Mais c’est un tout autre secteur chinois qui inquiète. Ces nouveaux immeubles modernes tout juste sortis de terre sont en quelque sorte l’arbre qui cache une forêt en feu. Les secteurs de la construction et plus globalement celui de l’immobilier vont devoir affronter une crise sans précédent.

Une bulle prête à éclater dans certaines agglomérations chinoises, celles-là mêmes qui semblaient en pleine croissance il y a encore moins d’un an. Un retournement de situation qui pourrait plonger propriétaires, constructeurs et banques dans une crise financière importante.

Les facteurs qui favorisent la crise économique annoncée en Chine

  1. Un état toujours en alerte contre le covid

Si le phénomène semble s’être calmé en Europe, la Chine, elle, continue à affronter une épidémie démarrée sur son territoire. Une politique zéro covid qui a de nombreuses conséquences sur le bon fonctionnement des commerces et des industries du pays. Plus les restrictions se durcissent et plus l’économie va mettre du temps à repartir.

Une volonté voire une propagande du Parti communiste au pouvoir. Pour preuve, Shanghai déclare un peu moins de 50 nouveaux cas sur une population totale de plus de 25 millions d’habitants.

Le résultat ? Une ville confinée où la menace d’un verrouillage généralisé grandit de jour en jour. Le gouvernement chinois montre que la priorité est de mettre fin à la pandémie.

  1. Le déclin démographique

La République de Chine doit affronter un autre géant. Il s’agit du déclin démographique chinois que les Nations Unies planifient à environ 40 % avant 2100. Le pays passerait ainsi de 1,4 milliard à seulement 800 millions environ.

Un vieillissement de la population qui aura sans aucun doute un impact conséquent quant au rayonnement économique de la Chine, et pourrait bien avoir commencé aujourd’hui dans l’esprit des investisseurs.

Pour encourager les capitaux des autres pays à venir investir, la Chine a annoncé un dernier assouplissement des règles sur les investissements pour les étrangers. Une ouverture peu habituelle dont on peut se réjouir mais qui pourrait aussi montrer la nécessité de cet argent pour encourager la croissance chinoise.

Crise en Chine et dans l’économie française

Avec des économies mondialisées et connectées, une défaillance peut affecter l’ensemble de la planète. Si la Chine, seconde économie mondiale, tombe, des effets collatéraux vont se faire ressentir, à commencer en France.

La Chine étant le plus grand atelier du monde, le secteur du commerce devrait être en partie exposé, puis celui de l’immobilier. La raison ? Les difficultés économiques pourraient entraîner le non-respect des remboursements de crédits. Or, après les Italiens et les Portugais, les Chinois sont les premiers investisseurs en Île-de-France.

Comme la France et le reste du monde, la Chine subit, elle aussi, l’inflation de plein fouet, ce qui vient rajouter des complications sur un marché déjà très tendu. La croissance chinoise est attendue à 3,3 % cette année.

Malgré les signaux alarmants énoncés précédemment, les Chinois peuvent tout de même imaginer l’avenir avec plus de sérénité que les scénarios catastrophes annoncés, encore faut-il que la croissance du PIB en Chine se confirme en cette fin d’année. Un point est à noter, l’Asie quant à elle devrait croitre de 5,3 % en 2022 ce qui illustre un possible changement de paradigme dont les pays voisins de la Chine pourraient profiter grâce au ralentissement économique de Pékin.

 

 

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