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Carton plein pour le crowdfunding

C’est un carton. Selon les chiffres dévoilés par Mazars et Financement Participatif France, le crowdfunding à + 84 % a encore accéléré sa croissance en France au cours de l’année 2021.
Au total, 1 880 millions d’euros ont été collectés. Depuis 2015, les chiffres ont été multipliés par 11,2, portant la collecte du crowdfunding à environ 5 milliards d’euros.

Le crowdfunding en investissement

L’investissement connait une croissance de près de 75% par rapport à l’année 2020, avec 103,5 millions d’euros collecté en capital ou en royalties.

Le secteur de l’environnement et des énergies renouvelables continue à prendre la part belle de la collecte avec 50,9 millions d’euros (+187%), suivi – pour la 1ère fois – du secteur des technologies et du numérique avec 28,5 millions d’euros collectés.

Les prêts explosent

Avec 1,58 milliard d’euros de collecte en 2021, contre 741 millions en 2020, le financement participatif en prêt explose. Il concerne essentiellement le secteur économique, notamment l’immobilier suivi de l’environnement et des énergies renouvelables et des commerces et services

Le prêt rémunéré se déploie avec 260 millions d’euros collectés l’année dernière. Il permet le financement de TPE, PME et ETI, avec un montant moyen emprunté de 175 435 euros.

L’emprunt obligataire quant à lui continue depuis 2015 sa très forte progression avec 1 296,5 millions d’euros collectés en 2021. Cette évolution s’explique notamment par le financement de projets de plus en plus importants : en 2021, le montant moyen d’une collecte est de 1 086 379 euros contre 403 466 euros en 2020 ; de même les tickets investis grossissent (18 730 euros contre 12 608 euros en 2020).

Des dons d’abord pour la culture

2020 fut une année record pour le crowdfunding en don (218,5 millions d’euros) avec une forte mobilisation des citoyens en faveur de projets humanitaires et solidaires, De son côté, en 2021 la collecte s’est établie à 196,8 millions d’euros pour 165 555 projets.

Le secteur culturel concentre plus de 50% de la collecte (en particulierpour un les arts plastiques et spectacles vivants pour 60,4 millions d’euros), suivi du secteur social pour 25,8% de la collecte (dont les projets humanitaires et solidaires représentent 32 millions d’euros), puis du secteur économique pour 20,4% des volumes. Au total, 4 millions de Français ont contribué à un projet en 2021.

Focus sur la finance durable

Pour la première fois, le baromètre s’est intéressé à la dimension RSE des projets portés. Une thématique qui a concerné près de 77 000 projets pour un volume de collecte de 440 millions d’euros (23,4 % du volume total pour 45, 6 % des projets financés).

Selon le baromètre, 65,1% des plateformes prennent en compte des critères ESG dans leur approche pour identifier les projets éligibles. De plus, elles sont 78,1 % à estimer que le financement participatif peut même aller au-delà et s’inscrire dans une démarche de finance à impact et 53,5 % à avoir déjà pris en compte au moins une fois les Objectifs de Développement Durable des Nations Unies dans leur approche pour identifier des projets éligibles au cours de l’année écoulée.

Pour Bertrand Desportes, associé chez Mazars, « le crowdfunding enregistre cette année la plus forte progression de son histoire sur le plan de la collecte. Il devient une solution d’épargne de plus en plus usuelle pour les Français mais aussi un outil de générosité adopté par le grand public. Les porteurs de projet sont plus nombreux encore en 2021 à recourir au crowdfunding pour ses qualités de proximité, de transparence et de réactivité ».

Trois tendances pour 2022

Enfin, l’étude prévoit une année 2022 qui sera marquée par trois tendances dans le secteur du crowdfunding. D’abord, des collectes toujours plus importantes sur l’ensemble des modèles transactionnels (don, prêt, investissement) et des secteurs (immobilier, énergie renouvelable, économie sociale et solidaire, etc.). Ensuite, le Renforcement de la dimension ESG et développement de la dimension « impact ». Enfin, la poursuite de la structuration du secteur avec l’entrée en vigueur du règlement européen 2020/1503. Le renforcement de la gouvernance des plateformes, du dispositif de contrôle interne, la meilleure protection des épargnants et leur bonne information sont notamment au cœur de ce règlement.

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