Diversifier son épargne : ce conseil, tous les spécialistes ne cessent de le répéter. Mais derrière ces quelques mots peuvent se cacher bien des possibilités qui varient bien évidemment en fonction des montants en jeu. Pourquoi est-ce important ? A quoi cela sert-il ? Comment y arriver ? Autant de questions dont il est bon d’avoir une réponse claire. La crise sanitaire et les incertitudes économiques qui en découlent obligent-elles les épargnants à reconsidérer leurs options ?
Diversifier son épargne : le portefeuille idéal
C’est le B-A BA de tout épargnant. Diversifier son épargne, ses investissements, permet avant toute chose de répartir les risques. Il s’agit avant tout de ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier. Ainsi, aucune perte sur un investissement ne peut mettre en danger l’ensemble du capital de l’épargnant. Une mesure de sécurité essentielle que tout particulier se doit de respecter.
Habituellement, la répartition du capital entre les différents degrés de risque acceptés dans le cadre de son épargne peut être représentée sous la forme d’une pyramide. A la base, les investissements avec peu ou pas de risques, au sommet, les plus risqués pour le capital. Schématisé de cette manière, cela représente une gestion de « bon père de famille » et une bonne manière de diversifier son épargne.
Ainsi, la plus importante part du capital (la base de la pyramide) doit être constitué de placement peu rémunérateur, comme les livrets réglementés, une épargne de précaution qui, si elle ne rapporte guère, a l’avantage d’être entièrement sécurisée. Votre capital n’est pas en jeu. Mais il ne compter pas non plus sur les rendements.
Au fur et à mesure que l’on progresse dans la pyramide, on trouvera l’assurance vie, les placements immobiliers (pierre, SCPI…). Plus risqués, mais intéressant dans le cadre d’une diversification de votre portefeuille, les placements actions. Cette catégorie peut comprendre tout investissement boursier y compris les trackers ou les PEA. Même si les gestionnaires sont assez partagés sur l’or, nombreux sont ceux qui préconisent toujours d’en faire entrer dans les portefeuilles pour diversifier son épargne.
Enfin, au sommet de la pyramide, se trouvent les placements très risqués qui ne devraient pas dépasser 10% de la totalité de votre investissement. On retrouve dans cette catégorie tous les placements exotiques comme par exemple le vin, mais aussi les cryptomonnaies ou l’art, le crowdfunding, le capital risque, la bourse.
Un bon portefeuille devrait donc détenir ces différents types de placements. Mais attention: diversifier son épargne, ce n’est pas s’éparpiller ! Selon le montant du capital à investir, il sera plus facile de panacher les produits et diversifier son épargne en choisissant les produits les plus à même de répondre à vos besoins. Or, les placements à capital garanti ne suffisent plus pour générer des rendements. Les épargnants doivent accepter d’investir une partie de leurs avoirs dans des placements à risques pour maintenir le pouvoir d’achat de leur épargne et doper leurs performances à moyen et long terme. En décidant de diversifier son épargne, de diversifier ses placements, cela vous permettra d’assurer une certaine sécurité à votre capital.
Quel objectif de temps?
Lorsque l’on constitue un portefeuille, la question du temps revêt un objectif primordial. C’est même le critère numéro 1. Quel horizon doit envisager pour ses investissements ? Court terme, moyen terme, long terme ? L’idée est de mixer les échéances de vos placements.
Le court terme
Si vous épargnez de l’argent en vue d’une importante dépense, ou simplement en cas d’imprévu, il faut s’orienter vers une épargne à court terme, disponible sans pénalité. La majorité des livrets réglementés répondent à ces critères : livret d’épargne populaire (si vous êtes éligible), livret A, LDDS… Il est raisonnable de conserver toujours quelques milliers d’euros sur ces produits d’épargne en cas d’imprévu. Les Français l’ont bien compris, alors que depuis l’an passé, ils favorisent une épargne de précaution dans un contexte d’incertitude économique liée à la crise sanitaire.
Le moyen terme
Il est également intéressant d’adopter des produits moins liquides, mais bénéficiant de meilleurs rendements et d’avantages fiscaux. Cela implique que cette partie de votre épargne sera bloquée pour plusieurs années. C’est le cas des PEA ou des assurances vie.
Dans le cadre d’un investissement moyen terme, on peut compter sur les plans d’épargne entreprise (PEE) proposé par les sociétés pour leurs salariés. Les assurances vie font également partie des placements à horizon moyen terme. Il est possible de placer son capital sur des fonds en euro ou investir dans des unités de compte. Ce type de placement, admet un peu plus de risque, mais cela reste modéré et certains produits sont beaucoup plus souple qu’on ne se l’imagine.
Le long terme
Investir dans la pierre fait toujours parti du choix idéal lorsque l’on désire investir et diversifier son épargne. Avec un investissement immobilier, on est ici dans du long terme, mais les rendements, voire dans certains cas les avantages fiscaux sont intéressants. Les rendements peuvent en effet atteindre 6% par an. L’immobilier offre une gamme plurielle de choix de placement très intéressant. Outre l’immobilier locatif, les SCPI peuvent également s’avérer très avantageuses, notamment celles avec un ticket d’entrée faible (à partir de 1000 euros).
Dans les placements longs terme, il faut également compter les placements boursiers qui sur une longue période affiche les rendements les plus rentables du marché. Cela comporte l’achat d’action en direct ou des investissements sur des trackers, des fonds qui reproduisent les performances des indices boursiers tels que le CAC 40 ou le Nasdaq, via, par exemple, des PEA.
Autre placement à long terme utile pour diversifier son épargne, les plans d’épargne retraite (PER). Ces produits sont bloqués jusqu’à liquidation de la retraite, mais des sorties anticipées peuvent être prévues dans certains cas.