Des perspectives économiques plus encourageantes. C’est bien ce que semble montrer la dernière note ce conjoncture économique de la Banque de France.
Ainsi, en février, l’activité industrielle a progressé, particulièrement dans les domaines suivants : équipements électriques, aéronautique ou bien encore l’automobile. Les services marchands, de leurs côtés, ont enregistré une nette amélioration portée par les services à la personne et ceux délivrés aux entreprises.
Conjoncture économique : des chefs d’entreprise optimistes
Pour le mois de mars 2023, la plupart des chefs d’entreprise font montre d’optimisme avec une conjoncture économique qui devrait continuer à être portée par une nouvelle amélioration sur le font des services (toutefois à un rythme qui pourrait être moins soutenu).
Et du côté de l’industrie, les dirigeants de société anticipent également une progression de l’activité dans de nombreux secteurs. Mais le document de la Banque de France table sur un repli de l’habillement, du textile et des chaussures.
En conséquence, l’institution bancaire estime qu’au premier trimestre 2023, la croissance du PIB pourrait s’établir à autour de +0,1 % comparé au précédent trimestre, « ce qui est légèrement mieux qu’attendu dans nos dernières projections macroéconomiques publiées en décembre », précise la Banque de France.
Est-ce à dire que l’économie française sort peu à peu de la crise ? Concernant la conjoncture économique et ses évolutions, la prudence doit être de mise. L’attention reste focalisée sur l’inflation.
Une inflation qui reste haute
Celle-ci reste sur un plateau haut. En zone euro, elle atteint en février 8,5 % sur un an, certes en recul par rapport à janvier (8,6 %), mais toujours à un niveau jugé inacceptable, notamment par la Banque Centrale européenne (BCE).
Les marchés financiers se montrent pourtant très optimistes depuis le début de l’année. Le CAC 40 a même pulvérisé son record au-dessus des 7 300 points. Mais ne sont-ils pas trop optimistes ?
Ces derniers, en effet, parient depuis janvier 2023 sur un ralentissement du resserrement monétaire prôné par les banques centrales pour combattre l’inflation ; resserrement politique qui a tiré vers le bas la performance des bourses en 2022.
Le discours faucon de la BCE
Une anticipation qui a quelle chance de se traduire dans la réalité ? Au vu de la conjoncture économique actuelle, la BCE continue de tenir un discours faucon. Hier, Christine Lagarde, présidente de l’institution, s’est montrée très combative.
« Nous ferons tout ce qu’il faut pour restaurer la stabilité des prix », a déclaré cette dernière. Une autre manière de prévenir qu’un arrêt de la politique de resserrement monétaire n’est pas à l’ordre du jour.
Pour ce mois de mars, une hausse de 0,5 point de pourcentage des taux est d’ores et déjà au programme. Et d’autres devraient suivre, l’objectif étant de ramener le taux d’inflation à 2 %. Aujourd’hui, on en est loin.
De quoi remettre en question l’optimisme des marchés concernant l’évolution de la conjoncture économique ? D’autres soubresauts en bourse sont-ils à attendre ?
A suivre, donc…