Les prix montent, montent, montent. Mais, en tout cas pour le moment, les Français continuent de remplir leur bas de laine. L’épargne a, incontestablement, la cote.
Alors que l’assurance-vie a connu un premier semestre 2022 record avec des cotisations atteignant 76,4 milliards d’euros, un plus haut depuis 2010, le Livret A fait également la preuve de son excellente santé. Pour ce dernier, l’effet taux, a été relevé au 1er août passant de 1 % à 2 % , a joué à plein.
Epargne, le Livret A cartonne
En conséquence, selon les chiffres publiés par la Caisse des dépôts et de consignation (CDC), la collecte de juillet a fait deux fois mieux que celle de juin 2022 et juillet 2021. Elle s’est portée à + 2,64 milliards d’euros, meilleur résultat enregistré depuis 10 ans. Sur les sept premier mois de l’année, la collecte affiche plus de 19 milliards d’euros, montant supérieur à celle de 2021 sur la même période (17,88 milliards d’euros).
A noter que Livret de Développement Durable et Solidaire (LDDS) a suivi la même tendance avec une collecte positive à 480 millions d’euros en juillet (250 millions en juin). Du coup, le niveau d’encours bat également un record à 129,4 milliards d’euros.
Malgré l’inflation, les Français continuent donc de choisir la voie de l’épargne. Un mouvement déjà entamé lors de la pandémie de Covid-19. Alors que l’envolée vertigineuse des prix n’a pas encore connu son pic qui ne pourrait, selon de nombreux analystes, advenir pas avant l’année prochaine, les mesures de soutien au pouvoir d’achat mises en place par le gouvernement devraient continuer à soutenir l’épargne.
Celles-ci comprennent, entre autres, la revalorisation de 4 % des prestations sociales, des pensions de retraite et d’invalidité, une revalorisation de 3,5 % du point d’indice des fonctionnaires, le versement d’une prime de rentrée exceptionnelle de 100 euros par foyer, majorée de 50 euros par enfant, la suppression de la redevance audiovisuelle, le rachat des jours RTT exonéré d’impôt sur le revenu, le relèvement du plafond de défiscalisation des heures supplémentaires, la possibilité d’utiliser les titres restaurant utilisables plus largement, ou bien encore la prolongation du bouclier tarifaire sur le gaz et l’électricité et de la remise sur les carburants.
L’inflation, préoccupation majeure
Reste qu’en matière d’épargne, tout ira selon l’augmentation du rythme de la hausse des prix. Le sujet, comment pourrait-il en être autrement, inquiète de plus en plus les Français. En 2021, ils n’étaient que 3 % à classer l’inflation parmi leurs trois préoccupations les plus importantes. En juin 2022, ils étaient 38 % à le faire.
Bruno le Maire, ministre de l’Economie a déjà prévenu. Selon lui, la France ne sortira du pic de l’inflation qu’à la fin 2023. L’épargne des Français pourrait assurément en pâtir.