Selon une étude menée par OpinionWay pour les organisateurs de la Semaine de l’épargne salariale, les salariés français ont une meilleure connaissance des dispositifs d’épargne salariale. Ils sont, en effet, de plus en plus nombreux à les détenir. La preuve avec le PEE ou le PER collectif.
Près de deux tiers des bénéficiaires y placent leurs primes d’intéressement ou de participation. Ils se disent, d’ailleurs, satisfaits de leur choix. Voilà pour le côté pile.
Mais côté face, il continue d’exister une certaine méconnaissance quant aux mécanismes et types de placement proposés. D’où la nécessité de poursuivre les efforts de pédagogie auprès des salariés et des chefs d’entreprise de TPE.
Epargne salariale : un gain de notoriété
L’enquête, réalisée auprès de 1 004 salariés en janvier-février 2023, montre que la notoriété de l’épargne salariale a augmenté depuis la dernière étude de 2020. Ainsi, 86 % des salariés connaissent au moins l’un des dispositifs d’épargne salariale.
Le PER collectif arrive en tête avec 77 %, suivi du PEE à 76 % et des actions ou stock-options de l’entreprise à 62 %. La détention d’au moins un dispositif d’épargne salariale a augmenté de 4 points en trois ans. Aujourd’hui, 47 % des salariés en possédent un.
Les raisons principales qui incitent les salariés à placer leur argent dans ces dispositifs ? Les salariés citent, en priorité, l’exonération d’impôt et le versement complémentaire de l’employeur. Les bénéficiaires de l’épargne salariale sont satisfaits de ces dispositifs, avec 71 % les qualifiant de « bons placements » et 78 % s’en déclarant « plutôt » ou « très satisfaits ».
En revanche, les différents plans et mécanismes restent souvent mal connus. Un tiers des détenteurs estiment que ces outils ne sont pas clairs ou faciles à comprendre. Ainsi, plus de la moitié estiment ne pas bien connaître les types de fonds dans lesquels investir et près d’un tiers les cas de déblocage des sommes placées.
Déficit d’informations dans les petites entreprises
Plus généralement, ils sont 49 % à souhaiter un accompagnement pour mieux comprendre les différents dispositifs et 44 % pour choisir les fonds. Cette demande est d’ailleurs plus forte chez les salariés qui ne détiennent pas d’épargne salariale, 68 % exprimant le souhait d’un accompagnement pour en savoir plus sur les dispositifs proposés.
A ce sujet, les dirigeants des TPE doivent également être sensibilisés. En effet, ce sont ceux qui restent le moins informés sur l’épargne salariale, bien moins que ceux des grandes entreprises.
L’étude montre aussi que la pandémie a eu un impact : 35 % des salariés déclarent avoir modifié leurs versements sur leur plan d’épargne salariale à la suite de la crise sanitaire et 24 % ont opté pour un moindre investissement.
Parmi les raisons invoquées figurent la volonté de préserver leur épargne (54 %), l’incertitude économique (35 %) et la baisse de leur pouvoir d’achat (25 %). En revanche, 11 % ont augmenté leurs versements, en raison d’une augmentation de leur épargne disponible (54 %) ou pour bénéficier d’un abondement supplémentaire de leur employeur (43 %).