L’ESG c’est bon pour les actions ? On le sait, les thématiques de développement durable et de bonne gouvernance s’imposent désormais dans tous les secteurs de l’économie. La finance n’est donc pas épargnée. Bien au contraire.
Regard positif
De plus en plus de fonds ESG font leur apparition, ceux à impact connaissent un développement sans précédent et l’on attend désormais que les entreprises soient vertueuses dans le domaine.
Avec quels effets sur la valeur de l’action ? Première constatation : selon différentes études, les critères ESG ne sont pas vus par le marché comme destructeur de valeur. Pour autant, tous les efforts en matière environnementale, sociale et gouvernementale ne sont pas récompensés de la même façon.
Les investisseurs voient très positivement ceux qui aboutissent à une amélioration directe des produits, notamment en matière de sécurité ou de prix. L’amélioration des pratiques de travail et la réduction de l’empreinte environnementale des produits ont également été liées à de modestes hausses des prix des actions.
L’ESG, tendance de fond
Nous n’en sommes, toutefois qu’au début et le mouvement prend de plus en plus d’ampleur. La preuve avec les investissements à impact qui peuvent être considérés comme le nec plus ultra en matière d’ESG.
Les investissements à impact sont des investissements réalisés dans l’intention de générer un impact social et environnemental positif et mesurable, tout en assurant un rendement financier.
Aujourd’hui, De nombreux types d’investisseurs entrent sur le marché en pleine croissance de l’investissement à impact. Il peut s’agir des banques, des fonds de pension, des conseillers financiers, ainsi que des gestionnaires de fortune.
A cette liste, il convient d’ajouter les fondations institutionnelles et familiales, ou bien encore les investisseurs publics et autres institutions de financement du développement.
Selon le Global Impact Investing Network (GIIN), la taille du marché mondial de l’investissement d’impact à 1 164 milliards de dollars, marquant la première fois que l’estimation largement citée de l’organisation dépasse la barre des 1 000 milliards de dollars.
La difficulté d’établir des critères extra-financiers
Pour le secteur financier, c’est une révolution. Habitué au indicateurs quantitatifs, le voilà à la recherche de critères extra-financiers pertinents pour mesurer les performances ESG.
Les gestionnaires d’actifs progressent dans le domaine et certains sont désormais en capacité d’établir le bilan carbone d’un portefeuille et d’effectuer des comparaisons entre plusieurs années. De quoi pouvoir procéder à des arbitrages en la matière.
Dans le même temps, l’investissement à impact (et plus généralement ESG) doit se doter d’un cadre réglementaire fort. Ne serait-ce que vous lutter contre le greenwashing. Les autorités françaises se veulent à la pointe en la matière.
En février dernier, l’AMF a fait pression pour que l’Europe ait des normes plus strictes pour les produits financiers ESG les mieux notés afin d’aider les investisseurs et de lutter contre le greenwashing.