Envie de donner du sens à vos investissements ? Cela tombe bien. La finance solidaire ne s’est jamais aussi bien portée comme le montrent les chiffres que vient de publier l’association FAIR (ex Finansol) en partenariat avec le journal la Croix.
Selon la définition de la Banque de France, la finance solidaire « recouvre l’ensemble des initiatives et réglementations visant à faciliter le financement de projets destinés à lutter contre l’exclusion et à améliorer la cohésion sociale. C’est une composante de la finance durable car elle favorise l’intérêt de la collectivité sur le long terme. »
Le succès croissant de la finance solidaire
La finance solidaire repose sur une épargne placée sur des produits financiers solidaires. Cette épargne collectée est ensuite orientée vers des porteurs de projets développant des activités à forte utilité sociale et environnementale.
Aujourd’hui, cette dernière a plus que jamais le vent en poupe. En 20 ans, L’encours a ainsi été multiplié par 47, passant de 0,51 milliard d’euros au 31/12/2002 à 24,5 milliards d’euros au 31/12/2021, affirme FAIR. C’est un nouveau record, la progression s’établissant sur un an + 27 %.
Au total, la finance solidaire a enregistré un apport de 1,2 million de nouvelles inscriptions, soit 5,1 milliards d’euros supplémentaires déposés par les épargnants.
Ces derniers peuvent accéder aux produits financiers solidaires financiers via trois modes.
1) Les établissements bancaires et les assureurs
Auprès de ces derniers, il est possible, soit de souscrire à un produit d’épargne de partage solidaire (livret, OPC, compte à terme), soit à une assurance-vie solidaire. L’épargnant peut reverser chaque année entre 25 à 100% de la rémunération perçue, à l’association qu’il souhaite voir bénéficier de la somme. La liste des organismes éligibles est détenue par l’établissement financier de l’épargnant. Enfin, il est bon de savoir que 66% ou 75% de la somme versée peut être déduite de l’impôt sur le revenu.
2) Auprès de l’entreprise
Vous souscrivez à un plan d’épargne entreprise (PEE) ou un plan d’épargne pour la retraite collectif (PERCOL) ? Sachez que les entreprises sont désormais dans l’obligation de proposer au moins un fonds solidaire parmi l’ensemble des fonds proposés.
Côté fiscalité, les sommes investies ainsi que les intérêts générés sont exonérés d’impôts. Toutefois, pour pouvoir bénéficier de cet avantage, elles doivent être placées au moins 5 ans sur un PEE et jusqu’à la retraire pour le PERCOL.
3) Devenir actionnaire d’une entreprise solidaire
Prendre des parts de capital d’une entreprise solidaire permet de bénéficier d’une réduction de l’impôt sur le revenu allant de 18% à 25% du montant de souscription.
Plus de 1 300 projets à impact social
D’après les chiffres publiés par FAIR, les 24,5 milliards d’euros d’encours enregistrés en 2021 par la finance solidaire ont permis de distribuer 4,9 millions d’euros de dons aux associations qui, à leur tour, ont généré 699 millions d’euros de financement solidaire.
Ces derniers ont contribué à soutenir plus de 1 350 projets à impact social ou environnemental : aides aux ménages économiquement défavorisés (France et étranger), soutien à l’emploi, relogement, ou bien encore appui à l’agriculture biologique.