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Des investisseurs particuliers toujours plus jeunes

Cela se confirme. L’afflux des investisseurs particuliers dans le domaine de la bourse s’est aussi traduit par un rajeunissement de ces derniers.

« La population des investisseurs actifs s’est significativement rajeunie depuis le 3e trimestre 2018 quelle que soit la catégorie d’établissement considérée. La baisse de l’âge moyen de la population générale d’investisseurs actifs (ligne noire) est encore plus prononcée du fait de l’augmentation dans le temps des effectifs de la clientèle des neo-brokers, qui a toujours été significativement plus jeune que la clientèle des autres catégories d’établissements, et qui s’élève aujourd’hui à 36,8 ans » affirme l’Autorité des Marchés Financiers (AMF) dans son enquête (novembre 2021) « Les investisseurs particuliers et leur activité depuis la crise Covid : plus jeunes, plus nombreux, et attirés par de nouveaux acteurs ».

Des investisseurs particuliers séduits par de nouveaux intermédiaires

Ces neo-brokers (c’est par exemple le cas d’eToro) qui attirent les investisseurs particuliers les plus jeunes représentent un nouveau type d’intermédiaires. Leurs offres se démarquent, en effet, des acteurs traditionnels par les fonctionnalités proposées et les frais de courtage. A ce jour, note l’AMF, ils sont « tous implantés hors de France mais servant des particuliers français dans le cadre de la libre prestation de services (passeport européen) ».

Outre, le rajeunissement des investisseurs actifs depuis le 1er trimestre 2020, les clients des neo-brokers sont « plus enclins à la négociation d’instruments complexes (majoritairement des dérivés comme les CFD et les warrants) et, parmi les actions, de titres plus volatils que la clientèle des autres types d’intermédiaires ».

D’autre part, cette clientèle se caractérise par « une fréquence de transaction significativement plus élevée pour la clientèle des neo-brokers, mais sur des ordres de plus petite taille que celles observées pour la clientèle des autres catégories d’intermédiaires », c’est-à-dire les établissements bancaires classiques et les banques en ligne qui incluent également les courtiers en ligne traditionnels.

Une clientèle multipliée par 12

Dans le détail entre le 3e trimestre 2019 et la même période de l’année 2021, la clientèle active est passée de « de 712 600 clients actifs à plus de 1 200 000 clients pour le banques classiques (+68 %), de 214 600 clients actifs à plus de 520 500 clients pour les banques en ligne (+142 %) et de 68 000 clients actifs à plus de 409 400 clients pour les neo-brokers (+502 %) », ces derniers enregistrant donc la plus forte progression de toutes les catégories d’intermédiaires.

De fait, la clientèle active par trimestre des neo-brokers a été multipliée par 12 depuis le troisième trimestre 2018 pour atteindre plus de 400 000 personnes, se rapprochant ainsi des effectifs de la clientèle active des courtiers en ligne. Le pourcentage par trimestre des transactions réalisées par leur intermédiaire est passé d’un peu moins de 10 % au troisième trimestre 2018 à 21,8 % au troisième trimestre 2021.

Plus de 2 millions d’investisseurs particuliers actifs

Aujourd’hui, au total, le nombre des investisseurs particuliers actifs en France est de 2.5 millions, contre 1 million jusqu’au troisième trimestre 2019. Le retour en masse des investisseurs particuliers avait commencé bien avant la crise Covid et date de l’entrée en bourse de la Française des jeux fin 2019.

L’opération s’était soldée par un énorme succès puisqu’elle avait attiré près de 500.000 petits porteurs, dont une grande majorité n’avaient jamais auparavant procédé à des achats d’actions. Elle a largement permis de faire découvrir l’investissement en bourse a une large catégorie de la population.

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