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Le Livret A fait le plein

Carton plein pour le Livret A. C’est à un niveau record que l’encours du véhicule d’épargne a continué à progresser en février, la collecte nette atteignant 2,94 milliards d’euros. C’est certes moins qu’au mois de janvier (+6,25 milliards d’euros). Il faut, toutefois, rappeler que le mois de février est traditionnellement plus calme que son prédécesseur puisque les Français choisissent toujours de recommencer à épargner en tout début d’année, après les dépenses engrangées pour les fêtes de Noël et du nouvel an.

Le Livret A profite de l’effet taux

Au total, l’encours du Livret A est porté à 352, 5 milliards d’euros. En sa faveur, l’effet taux a joué à plein. Il a été remonté à 1 % depuis le 1er février (et pourrait passer entre 1,5 et 1,7 % le 1er août prochain) après plus de 10 ans sans hausse et deux années de plancher historique à 0,5 %.

Pour Philippe Crevel, directeur du Cercle de l’Epargne, le succès du Livret A a également pour origine la prudence des Français suite à la guerre en Ukraine et à l’inflation galopante. Pour ce dernier, « Les ménages craignant de ne pas pouvoir faire face aux dépenses demain mettent aujourd’hui de l’argent de côté. Si l’inflation perdure, ils pourraient puiser dans un second temps dans leur cagnotte. Ce réflexe traditionnel en début de résurgence de l’inflation peut surprendre étant que les Français ont largement doté leurs produits d’épargne réglementée depuis le début de la crise sanitaire. L’effet anxiété domine encore les comportements ».

De son côté, le LDDS ne profite pas du même effet taux, pourtant également réhaussé à 1% depuis le 1er février. Depuis décembre, sa collecte s’est stabilisée à 540 millions d’euros par mois.

Additionnés, les surplus des dépôts du Livret A et du LDDS ont totalisé 3,48 milliards d’euros en février portant l’encours total des deux produits à 479,9 milliards d’euros sur la période.

Reste qu’avec une inflation se rapprochant de 4 %, le taux réel du Livret A est négatif de trois points.

Les ménages modestes désépargnent

Dans le même temps, une récente étude du Conseil d’analyse économique basée sur l’analyse d’un échantillon anonymisé de données bancaire de ménages du réseau Crédit Mutuelle Alliance Fédérale, montre que les ménages les plus modestes ont pratiquement dépensé leur surplus d’épargne Covid.

Certes, globalement, note le document, « on ne voit toujours pas (…) de comportement franc de désépargne chez les ménages français ». Pour autant, les 20 % les plus modestes auraient « quasiment consommé en totalité le surcroît d’épargne qui a été généré pendant la crise sanitaire. »

En revanche, les 10 % les plus aisés ont vu le surplus d’épargne se stabiliser. Depuis 2021, ils ont surtout vu progresser les dépôts sur leur comptes titres. Cela pourrait expliquer, en partie, les bonnes performances des Bourses après le recul de ces dernières en 2020, suite à l’apparition de la crise sanitaire.

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