Dans un contexte inflationniste marqué par la montée des taux d’intérêt, la baisse du pouvoir d’achat et la pénurie de logements neufs, qu’attendre du marché immobilier en 2023 ?
C’est tout l’objet de l’étude que vient de réaliser Meilleurs Agents. Autrement dit, va-t-on vers un retournement du marché immobilier jusqu’ici caractérisé par sa résilience ? Car pour 2022, pas d’inquiétude. Ce dernier devrait se rapprocher du pic historique connu en 2021 avec une prévision atteignant 1,1 million de ventes réalisées. Mais pour la suite ?
L’étude de Meilleurs Agents s’intéresse, bien évidemment, à l’effet de la remontée des taux sur la demande en matière de logements. Pour cette dernière, pas de doute, « Il est indéniable et mathématique que la demande va être affectée par la hausse des taux d’intérêt ».
Marché immobilier : des situations contrastées
Concernant le niveau de l’offre de logements, le document caractérise un état où la pénurie n’affecte pas de la même manière tous les territoires en France. Dans le monde rural, celle-ci est particulièrement prégnante « avec des stocks divisés par deux depuis 2019 ».
Mais cette situation connaît son antithèse. C’est, d’ailleurs, le marché parisien où les stocks sont « au plus haut par rapport aux 4 dernières années ». La capitale se trouve ainsi dans une situation de sur-offre.
L’étude caractérise ainsi 4 dynamiques différentes qui marquent les 51 plus grandes communes de l’Hexagone et leurs positions respectives au sein du marché immobilier français. Certaines, dont Paris, Villeurbanne ou Lyon, présentent, donc, un état de sur-offre forte.
Certaines villes dont Bordeaux, Nantes ou Toulouse, affichent une légère sur-offre. De leur côté, Nice, Lille ou Strasbourg font partie des 13 villes en situation de légère pénurie. Enfin, la majeure partie des métropoles est touchée par une forte pénurie, comme c’est le cas à Marseille ou bien encore Grenoble.
Une dynamique des prix moins prononcée
Avec quelles conséquences en matière de prix ? A situations différentes vont correspondre des évolutions des prix du marché immobilier différentes. Selon l’étude, il faut s’attendre à un marché parisien en baisse à – 3% pour l’année 2023, la capitale se rapprochant des 10.000 euros/m2. Lyon, Toulouse et Lyon devraient également suivre une pente négative avec des prix en baisse de -1%.
Inversement, parmi les villes qui devraient voir les prix du marché immobilier augmenter, figurent Rennes, Strasbourg, Nantes, Nice (chacune de +2%), Montpellier (+3%) ou bien encore Marseille (+4%). Au total, affirme ainsi Meilleurs Agents, « nous observerons ainsi dans les 12 prochains mois une note positive mais un dynamisme du marché immobilier moins prononcé que ces dernières années ».
Rappelons que sur les douze derniers mois, la dynamique du marché immobilier en matière de prix est restée positive avec une augmentation moyenne de +5,7% sur le territoire français.