Incontestablement, les bourses ont repris des couleurs. Cela fait donc plusieurs semaines que les marchés boursiers s’affichent dans le vert. Le CAC 40 s’affiche au-dessus des 7 000 points, et c’est bien l’ensemble des places dans le monde qui ont profité de cette embellie.
Prenons l’exemple des valeurs technologiques. Grandes perdantes de l’année 2022, elles ont repris du poil de la bête en ce début 2023. Tant et si bien, que le Nasdaq a vu ses cours fortement grimper ces dernières semaines.
Marchés boursiers : un vent d’optimisme
La détente actuelle sur les marchés boursiers s’explique d’abord par le récent discours des banques centrales. Certes, la semaine dernière, celles-ci ont encore augmenté leur taux de 25 point de base du côté de la Fed et de 50 points de base pour la BCE.
Pour autant, les discours se sont quelque peu adoucis et paraissent aux investisseurs moins combattifs que par le passé. Du coup, les investisseurs en actions croient en un fort ralentissement prochain du cycle de remontée des taux, redonnant ainsi du souffle aux bourses.
Autre point qu’il est nécessaire de mentionner : il s’agit des publications de résultats 2022. A cette occasion, les dirigeants ont plutôt fait preuve d’optimisme dans leurs discours de présentation.
De quoi, donc, redonner du baume au cœur aux investisseurs. Ce qui, bien entendu, explique également les bons résultats enregistrés par les marchés boursiers. Le CAC 40 a ainsi pris environ 11 % depuis le début de l’année. Une valeur comme ST Microelectronics a progressé de 40 % en un mois.
Un regain de forme en trompe l’œil ?
Mais le regain de forme que connaît actuellement la Bourse est-il réellement justifié. Autrement dit, les marchés ne sont-ils pas actuellement un peu trop euphoriques ? De nombreux analystes tendent à le croire. Le retournement de situation semble trop soudain. Et pourrait s’inverser tout aussi brusquement en cas de mauvaise nouvelle.
Après, ni le contexte économique, ni les soubresauts géopolitiques n’ont changé par rapport à la fin de l’année dernière. Les risques de récession n’ont pas disparu et rien ne dit que les banques centrales, malgré de récents discours qui ont semblé plus conciliants, ne vont pas à nouveau serrer les boulons en cas de nécessité.
D’ailleurs à l’heure où nous écrivons ces lignes, le CAC 40 est en rempli de -1,57 %. La cause ? Un emploi américain particulièrement résistant qui pourrait, au final, entraîner la Fed à de nouvelles hausses de taux, tandis que les tensions géopolitiques entre Pékin et Washington sont exacerbées par la destruction d’un ballon chinois au-dessus du territoire américain.
Bref, tout et son contraire peuvent encore se passer. Aux investisseurs, on continue donc de recommander la prudence. Rien n’est encore joué concernant la direction de fond que prendront les marchés boursiers dans les semaines à venir.