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Le PIB français progresse au ralenti

Quelles prévisions économiques pour la France ? Ce n’est pas la récession qui attend l’Hexagone, mais, pour autant, pas de quoi pavoiser. D’après les estimations de la Banque de France, le Produit intérieur brut (PIB) devrait être stable en juillet comme il l’aura été au mois de juin.

Après son fort rebond de 2021, le PIB est désormais fortement impacté par la guerre en Ukraine et ses conséquences. Certes, il a progressé en avril et en mai. Mais depuis, c’est le calme plat. Au total, la BDC prévoit une progression du PIB français au deuxième trimestre 2022 qui s’établirait autour de ¼ % par rapport au trimestre précédent.

Un PIB soutenu par les services

Comme le précise la note de conjecture de l’institution financière, « pour le mois de juillet, les industriels interrogés anticipent globalement un léger recul de leur activité. Ce dernier résulterait essentiellement de perspectives dégradées dans la filière automobile et la chimie, la plupart des autres secteurs anticipant une progression, et tout particulièrement dans le textile-habillement-chaussures, la pharmacie et les équipements électriques ».

Du côté des services, le BDF prévoit une poursuite de la hausse de l’activité. Cette dernière se ferait toutefois à un rythme modérée et serait « principalement portée par les secteurs des services aux entreprises, et la location automobile ».

Alors que l’inflation reste une préoccupation majeure, les chefs d’entreprise déclarent à 36% « avoir augmenté leur prix de vente en juin, en ligne avec ce qui avait été prévu le mois dernier ». Pour juillet, après celle de juin, « une nouvelle érosion de la proportion de hausses de prix dans le bâtiment (44 % des chefs d’entreprise pensent augmenter leurs prix de vente le mois prochain), les services (23 %) et surtout l’industrie (29 %) », prévoit la BDF.

Rappelons qu’en juin, l’activité est restée stable dans l’industrie et a continué à augmenter, toutefois plus lentement, dans le secteur des services marchands. De même, le bâtiment a légèrement progressé sur la même période.

Craintes de récession

Pendant ce temps, les craintes de récession continuent de peser sur les marchés. A l’heure où nous écrivons ces lignes, la Bourse de Paris poursuivait son repli, le CAC 40 repassant sous la barre des 6 000 points, après avoir clôturé un peu au dessus la veille.

La Commission européenne a d’ailleurs abaissé ses prévisions de croissance pour la zone euro à 2,6% cette année et 1,4 % en 2023, contre respectivement 2,7 % et 2,3 % estimés en juin, avec une inflation qui devrait atteindre 7,6 % en 2022 (les prévisions initiales tablaient sur une hausse de 6,1 %).

Selon la Commission, la situation pourrait encore se dégrader avec une inflation encore plus élevée si la Russie interrompait ses livraisons de gaz provoquant une nouvelle envolée des prix de l’énergie et par ricochet, des perspectives de croissance du PIB encore plus en berne.

Bref, le bout du tunnel n’est probablement pas encore en vue.

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