Des volumes d’achat en hausse, mais un pouvoir d’achat immobilier qui a diminué. Tel est le reflet de l’année 2021 selon Notaires de France. Au total, selon les chiffres publiés par l’organisation. Au total, À fin octobre 2021, le nombre de transactions réalisées au cours des douze derniers mois en France (y compris départements d’outre-mer hors Mayotte) est de 1 198 000 contre 1 156 000 à fin juin. Le volume annuel de transactions est en hausse depuis le 4e trimestre 2020, après la décrue survenue entre fin 2019 et le 3e trimestre 2020.
Un pouvoir d’achat immobilier en berne
La diminution du pouvoir d’achat immobilier constatée en 2021 concerne tant les appartements anciens que les maisons anciennes. En ce qui concerne la première catégorie, la surface finançable (mensualité de 800 euros /mois pendant 20 ans et sans apport), d’un appartement ancien sur l’ensemble de la France s’est établie en moyenne à 50m², en recul de 4m² par rapport à 2020 (et 56 m² à fin 2019).
Parmi les 18 plus grandes villes de France, 11 offrent une surface supérieure à la surface nationale contre 9 en 2020. Strasbourg et Toulouse sont passées au-dessus de la moyenne nationale cette année. Saint-Etienne se distingue des autres villes avec une surface nettement supérieure (147 m²) mais c’est également la ville qui connaît le plus fort recul sur 1 an (-12 m²).
Concernant les communes ou la surface moyenne est inférieure à moyenne nationale, nous retrouvons seulement trois villes à plus de 40 m² : Rennes (46 M² / – 4m²), Lille (44 m² / -2m²) Nantes (42 m² / -2 m²). Il est à noter qu’aucune hausse du pouvoir d’achat immobilier n’est constatée parmi toutes ces villes.
Le pouvoir d’achat immobilier a donc également été impacté sur le segment des maisons anciennes. En 2021, la surface finançable moyenne à l’échelle de la France a atteint 140 m², en diminution de 8m² par rapport à 2020.
À la différence des appartements anciens à l’échelle des communes, sur le marché des maisons anciennes, toutes les agglomérations étudiées ont une surface habitable qui est inférieure à la surface nationale. Les surfaces varient entre 57 m² (agglomération de Nice) et 131 m² (agglomération de Saint-Étienne).
L’ensemble des surfaces sont donc bien orientées à la baisse sur 1 an. Les plus fortes baisses annuelles (exprimées en m²) ont été observées dans les agglomérations de Saint-Etienne (-13 m²) et de Rennes (-9m²).
Des prix à la hausse…
Outre la question du pouvoir d’achat immobilier, les Notaires de France dressent également le panorama prix du marché. Côté maisons anciennes, les prix au 3e trimestre 2021 ont augmenté de 2,5 % par à rapport au trimestre précédent. Le constat est similaire pour la Province (+2,6%) et l’évolution est plus mesurée en Île-de-France (+1,8%). En hausse de 2,5% environ de 2017 à 2019 et de 4,2% en 2020, l’évolution des prix des maisons anciennes sur un an atteint +9% au 3e trimestre 2021. L’augmentation est ainsi plus marquée pour les maisons que pour les appartements. Elle est également plus forte en Province (+9,4%) qu’en Île-de-France (+7%).
Les projections sur le 4e trimestre 2021 présagent d’une poursuite de la hausse des prix sur 1 an dans des proportions similaires au 3e trimestre pour la Province (+9,6%). Pour l’Île-de-France, la hausse devrait s’accentuer (+8,4%). À fin janvier 2022, les projections indiquent des évolutions sur 1 an comprises entre +10 % et +11% en Province et de l’ordre de + 8% pour l’Île-de-France (+10% environ pour la France métropolitaine).
En ce qui concerne les appartements anciens, les prix ont légèrement progressé au 3e trimestre 2021 (+1,4% par rapport au deuxième trimestre 2021 en données provisoires corrigées des variations saisonnières). Les évolutions enregistrées sur les trimestres précédents sont positives et se situent dans des proportions similaires (+1,5% au T2 2021, +0,7% au T1 2021, +1,5% au T4 2020, +1% au T3 2020).
Sur un an, les prix des appartements anciens ont augmenté de 5,2%. Elle est légèrement inférieure à celle observée l’an dernier (+6,6%) mais supérieure à celle les années antérieures (+4% en 2019, +3,4% en 2018 et +4,5% en 2017). La hausse sur un an est plus prononcée en province (+7,5%) et plus atténuée en Île-de-France (+2,5%).
…Et qui continuent de grimper en 2022
Les projections sur le 4e trimestre 2021 prévoient une poursuite de la hausse annuelle des prix, plus soutenue en Province (+7,7%) qu’en Île-de-France (+1,4%). À fin janvier 2022, les projections confirment la tendance à la hausse avec des écarts entre la province et l’Île-de-France qui s’accentuent : les évolutions annuelles seraient de +1% pour l’Île-de-France et comprises entre +8% et +9% pour la Province et (+5% environ pour la France métropolitaine).