Le PIB a reculé de 0,1 % au premier trimestre de l’année. L’annonce du gouvernement a eu l’effet d’une bombe alors que les prévisions fin 2021 annonçaient une croissance aux alentours de 5 %.
Que s’est-il passé ? La guerre en Ukraine est passée par là, mais ne peut, à elle seule, justifier le ralentissement de l’économie globale.
Le produit intérieur brut des États-Unis a, quant à lui, enregistré une baisse de 1,4 %. Un mauvais chiffre qui pourrait bien être celui atteint par la France au second trimestre de l’année 2022.
Cela ferait alors entrer le pays dans ce qu’on appelle la récession technique qui s’illustre par deux trimestres négatifs consécutifs.
La question de savoir comment protéger son épargne est alors centrale.
Retirer tout son argent de son compte bancaire ? Sinon, quelle autre solution s’offre aux Français pour ne pas risquer leurs économies lors de la possible crise à venir ?
Retirer son argent des banques, la solution ?
L’inflation a pour conséquence la baisse de la valeur monétaire, tandis qu’une récession entraine un ralentissement de l’économie ne permettant pas la création d’emplois.
Nous sommes en plein dans la première.
La seconde devrait suivre avec la même violence.
Cependant, si ralentissement économique il y a, de nombreux spécialistes s’accordent à dire qu’il ne sera pas aussi grave que le krach boursier de 2008.
Mais que penser de ceux qui annoncent déjà plus de 10 % d’inflation d’ici à 6 mois ?
Il est certain que si cela se produit, il y a fort à parier que les ménages ne voudront ou ne pourront plus consommer avec en point de mire le recul économique.
Un scénario catastrophe ? Sans doute.
Si la probabilité n’est pas encore chiffrée, mieux vaut s’y préparer.
Il ne s’agit pas là d’encourager le bank run (ou la « panique bancaire ») où chacun retire l’intégralité des sommes présentes sur son compte bancaire.
L’effondrement du système financier voulu par beaucoup n’est pas la solution à tous les maux de notre société moderne ni une réponse adaptée à la situation actuelle.
L’insolvabilité des banques n’est pas d’actualité, il n’y a donc aucune bonne raison de se ruer vers un distributeur pour récupérer tous ses avoirs. La confiance des Français envers leur banque n’a d’ailleurs jamais été aussi élevée avec 67 % d’entre eux qui croient encore au système bancaire et en la capacité de leur établissement bancaire à gérer efficacement leurs finances.
Faut-il retirer son argent des banques en 2022 ? La question se pose. Toutefois la meilleure réponse semble être de ne pas conserver 100 % de son capital sur ses comptes bancaires, mais de miser sur la diversification pour plus de sécurité financière.
Où mettre son argent en dehors des banques ?
La peur d’entendre à la radio ou au journal télévisé l’annonce d’un nouveau krach boursier, la faillite d’un géant bancaire comme Goldman Sachs, lors de la crise des subprimes, ou d’une inflation à deux chiffres, a encouragé les épargnants à trouver des alternatives.
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Investir dans l’immobilier
En période d’inquiétude et d’émancipation du système traditionnel, l’attrait de l’investissement immobilier est fort. Malgré la crise, le marché de la vente immobilière retrouve un niveau stable d’avant crise de la covid 19. Il semble donc s’en sortir mieux avec +1 % de vente de logements anciens en Île-de-France au premier trimestre de l’année.
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Acheter des métaux précieux
Dans un scénario apocalyptique tel que certains économistes prévoient, l’or, l’argent ou d’autres métaux précieux comme le platine ou le cuivre conserveront toujours leur valeur intrinsèque voire, continueront à s’apprécier avec le temps.
Là où le dollar baisse, l’or monte. Un phénomène transversal qui met en évidence la manière dont les métaux précieux fonctionnent comme des instruments financiers anti-crise.
Les autres solutions pour protéger son argent
Il s’agit de minimiser les risques et de protéger son argent durant une période de crise.
Si l’investissement est une option à envisager sérieusement pour parer une récession future, considérer, les points évoqués ci-dessous permettent de se préparer à l’affronter sans devoir placer l’ensemble de ses fonds disponibles.
Limiter ou éliminer les dettes : une crise ne permet pas de conserver un niveau d’endettement comparable à une situation normale. Le pouvoir d’achat en baisse, les crédits contractés qu’ils soient de consommation ou d’immobilier représentent une part importante du budget mensuel qu’il va falloir réduire.
Créer une source de revenus : à l’image de l’immobilier locatif, augmenter son revenu actuel permet de rembourser ses dettes plus rapidement et d’améliorer son pouvoir d’achat en limitant les conséquences de l’inflation ou de la récession sur son budget. Les revenus complémentaires couvrent un ensemble de projets que l’on peut réaliser à côté de ses heures de travail. On compte parmi eux : la création d’une boutique e-commerce, proposer des cours en ligne, vendre de la prestation de service, etc.
Mettre de l’argent de côté : l’un des conseils financiers, valable en tout temps, est la constitution d’un fonds d’épargne d’urgence. Il permet de couvrir les imprévus, mais aussi de limiter les effets néfastes de la crise. Dans l’idée, chaque ménage devrait avoir 3 à 6 mois de dépenses d’avance.
Crise ou non, il est presque impossible d’éliminer la notion de risque dans un contexte économique comme le nôtre. Protéger ses économies revient alors à anticiper de possibles scénarios pour être moins exposé lorsque les évènements vont se produire.
Se protéger financièrement c’est aussi diversifier ses sources de revenus et d’investissements en amont pour répondre à la volatilité des marchés.
Éviter les banques n’est pas envisageable actuellement. L’éclatement du système comme nous le connaissons aujourd’hui n’est pas encore à nos portes, mais pourrait bien connaitre d’ici peu, une transformation profonde.