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Fonds euros : quelles alternatives pour les épargnants ?

Depuis quelques années, le rendement des fonds euros baisse tendanciellement. Quelles pistes s’offrent alors aux investisseurs en recherche de performance ? Retour sur un produit sécurisé qui représente 70 % de la collecte et 80 % de l’encours de l’assurance-vie, mais dont le rendement moyen a perdu plus de 40 % en 5 ans.

C’est quoi un fonds euros ?

Il s’agit du support d’un contrat d’assurance vie pour lequel capital est sécurisé ET les intérêts sont garantis grâce à ce que l’on nomme l’effet cliquet. Parce que les intérêts sont intégrés au contrat chaque année et viennent compléter le capital de départ, la valeur du contrat augmente TOUJOURS par palier. En plaçant, par exemple 10 000 euros sur un fonds en euro à 2 % de rendement annuel, le contrat atteindra une valeur garanti de 10 200 euros la première année, 10 404 euros la deuxième, etc. Enfin, troisième avantage non négligeable, son capital est disponible. Il est possible à tout moment d’effectuer des retraits.

Comment est-il composé ?

Afin d’assurer sa stabilité, un fond euros est toujours composé en grande majorité d’obligations d’entreprises à environ 80 %. Actions, fonds immobiliers et titres monétaires vont alors le compléter pour en améliorer à la fois le rendement et la liquidité.

Quelle différence avec les unités de compte ?

Pour répondre à cette question il est nécessaire d’établir une distinction entre les contrats d’assurance vie monosupport et multisupport :

• Monosupport : il est intégralement constitué de fonds euros.
• Multisupport : Outre les fonds euros, un tel contrat est également constitué d’unités de compte. A la différence des fonds euros, ce support d’investissement, qui peut prendre différentes formes (SICAV, ETF, actions…) n’est PAS garanti.

Qu’en est-il des rendements ?

Les rendements des fonds euros dépendent du cours du marché obligataire. Or le rendement des obligations est en baisse depuis plusieurs années. Ce qui, mécaniquement, a provoqué la baisse tendancielle du rendement moyen des fonds euros. En 5 ans, ce dernier a perdu 44 %.

La tendance peut-elle s’inverser ?

Selon la Fédération française de l’assurance, le taux net moyen servi des fonds euros était de 1,30 % en 2020, contre 1,46 % l’année précédente. Peut-on s’attendre à une inversion de la tendance dans un proche avenir ? Pas vraiment si l’on en croit les conclusions du benchmark Optimind sur l’application de Solvabilité 2. Selon le Cabinet, le taux net de frais (hors fiscalité) devrait « se rapprocher de 1 % ». De plus, prédit Optimind, « dans un environnement inflationniste, le rendement réel des fonds en euros s’affaiblirait encore. »

Où aller chercher la performance ?

Dans ce contexte, quelles alternatives aux fonds euros ? Ces derniers offrent certes la sécurité. Mais avec des rendements en berne, quelles alternatives s’offrent à l’investisseur particulier ?

Aujourd’hui, pour aller chercher la performance, il semble bien qu’il faille s’éloigner des placements garantis.

Une piste possible est celle des produits structurés. Associant un placement financier traditionnel à des produits dérivés, ils peuvent offrir une espérance de rendement supérieur aux fonds euros avec niveau de protection qui les rendent moins risqués qu’un placement en actions.

Autre voie à explorer : celle des OPCVM. Là encore, le profil de l’investisseur déterminera le choix de l’investissement le moins risqué (fonds obligataires), à celui qui l’est le plus, comme les fonds actions, mais potentiellement le plus rémunérateur.

Parce que la pierre reste la pierre, on ne peut manquer de souligner tout l’intérêt que peut représenter l’investissement dans les SCPI (sociétés civiles de placement immobilier) et les OPCI (organismes de placement collectifs en immobilier). Là encore, le placement n’est pas garanti.

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