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Les Français davantage prêts à prendre des risques en bourse

C’est un fait. La proportion des Français prêts à prendre des risques en bourse est en augmentation. Ceux qui sont le plus enclins à la faire sont « sont les personnes de moins de 35 ans (42 % d’entre eux, 39 % en 2020, 35 % en 2019). Mais les personnes plus âgées sont également plus nombreuses à accepter de prendre un peu de risque : les plus de 65 ans sont désormais 35 % dans ce cas (29 % en 2020) et les 35-54 ans sont 40 % (34 % en 2020) », note l’Autorité des marchés financiers (AMF) dans sa dernière « Lettre de l’observatoire de l’épargne ».

Risques en bourse et optimisme

La nouvelle appétence pour ces risques en bourse s’accompagne d’anticipations un peu plus optimistes. La moitié des Français jugent que les placements en actions ont été rentables au cours des 5 dernières années. « Le taux de rendement annuel passé est estimé en moyenne à 4,6 %, en hausse de 0,6 point par rapport à 2020. Mais parmi ces Français estimant que ces placements ont été rentables, ils ne sont que 3 sur 10 à penser que ce rendement a été supérieur à 5 % par an (4 sur 10 chez les détenteurs d’actions individuelles) », poursuit l’AMF.

Quelles sont leurs anticipations pour les cinq prochaines années ? Selon l’enquête de l’AMF, « 43 % des répondants pensent que la rentabilité des placements en actions pourrait être positive (41 % en 2020). C’est le cas pour 55 % des jeunes de 18-24 ans, mais aussi de 57 % de ceux qui disposent d’un patrimoine financier d’au moins 50 000 euros, de 56 % des personnes « confiantes » et de 69 % des détenteurs de placements en actions. » Le rendement moyen attendu est de 4,2 % (3.6 % en 2020).

Les placements en actions en voie de démocratisation

Cette nouvelle vision des risques en bourse s’accompagne d’une image des placements en actions en évolution. Certes, une majorité de Français affirme toujours que « les placements en actions sont réservés à ceux qui s’y connaissent suffisamment, qu’il est nécessaire d’y consacrer beaucoup de temps ou qu’ils sont trop risqués ».

Pour autant les lignes bougent. Ainsi, selon l’AMF, « la part des personnes estimant que les placements en actions sont réservés aux gens qui ont beaucoup d’argent est passée ainsi de 58 % en 2017 à 49 % en 2021. La part des personnes considérant qu’ils ne rapportent rien au final est passée de 30 % à 20 % ».

Aujourd’hui, deux Français sur 10 estiment qu’un taux de rendement positif inférieur à 4 % par an est suffisant pour les inciter à placer leur épargne sur les marchés financiers et pendre des risques en bourse. « Ils sont 3 sur 10 à considérer que ce rendement doit être de 5 ou 6 % par an. Par ailleurs, un tiers des Français attendent au moins 10 % par an. Le taux médian attendu par les moins de 35 ans est de 7,2 %. Il est de 5,1 % chez les plus de 55 ans (5,9 % pour l’ensemble de la population). »

L’importance croissante du conseiller financier

Dans ce contexte, où les risques en bourse sont mieux perçus des Français, les épargnants n’hésitent pas à faire appel à un conseiller financier. « La moitié des Français estime avoir besoin de leurs conseillers pour leur argent et leur épargne. Ce besoin est davantage exprimé par ceux qui disposent d’un patrimoine financier supérieur à 30 000 euros : ils sont 6 sur 10 à dire avoir besoin de conseils. Les moins de 35 ans sont au contraire plus enclins à préférer se débrouiller seuls ».

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