L’inflation dans la zone euro a atteint en juin 2,2 %, son plus haut niveau depuis trois ans. C’est ce que confirme les derniers chiffres publiés par Eurostat.
Ce chiffre de l’inflation est supérieur à l’objectif de 2 % de la Banque centrale européenne, bien qu’il soit en grande partie dû à une forte hausse des prix de l’énergie. Si l’on exclut ces derniers, l’inflation de base n’a augmenté que de 0,9 %.
L’inflation en hausse dans la majorité des Etats membres
Dans le détail, les taux annuels les plus faibles on tété observés à Malte (0,3%), en Grèce (0,7%) et en Italie (1,0%). Les taux annuels les plus élevés ont quant à eux été enregistrés en Estonie (4,9%), en Pologne et en Hongrie (4,7% chacun). Par rapport à juin, l’inflation annuelle a baissé dans neuf États membres, est restée stable dans deux et a augmenté dans seize autres.
En juillet les plus fortes contributions au taux d’inflation annuel de la zone euro proviennent de l’énergie (+1,34 points de pourcentage), suivis de l’alimentation, alcool&tabac (+0,35), des services (+0,31) et des biens industriels hors énergie (+0,17).
Pour l’instant, il semble qu’il n’y ait aucune preuve de pressions inflationnistes généralisées et aucune raison pour la BCE de modifier son approche politique. En effet, seule une minorité de son conseil des gouverneurs souhaite commencer à réduire son programme d’achat d’obligations.
Le débat sur le sujet bat, en revanche, son plein aux Etats-Unis où la question d’une baisse du programme d’achat d’obligations par la FED due à la poussée de l’inflation et au bon chiffre du chômage (dont le taux est tombé à 5,4 %, contre 5,9 % le mois précédent) pourrait être tranché en septembre prochain.
Du mieux pour le PIB européen
A noter également qu’au cours du deuxième trimestre 2021, le PIB corrigé des variations saisonnières a augmenté de 2,0% dans la zone euro et de 1,9% dans l’UE par rapport au trimestre précédent, selon l’estimation rapide publiée par Eurostat. Au cours du premier trimestre 2021, le PIB avait diminué de 0,3% dans la zone euro et 0,1% dans l’UE.
En comparaison avec le même trimestre de l’année précédente, le PIB corrigé des variations saisonnières a enregistré une hausse de 13,6% dans la zone euro et de 13,2% dans l’UE au deuxième trimestre 2021, après -1,3% dans les deux zones au trimestre précédent. A comparer au PIB des États-Unis qui a augmenté de 1,6% sur la même période de référence par rapport au trimestre précédent (après +1,5% au premier trimestre 2021). Par rapport au même trimestre de l’année précédente, le PIB a augmenté de 12,2% (après +0,5% au trimestre précédent).
Recul du chômage dans la zone euro
Enfin, le nombre de personnes ayant un emploi a augmenté de 0,5% dans la zone euro et de 0,6% dans l’UE au deuxième trimestre 2021 par rapport au trimestre précédent. Au cours du premier trimestre 2021, l’emploi avait diminué de 0,2% dans la zone euro et dans l’UE. Par rapport au même trimestre de l’année précédente, l’emploi a augmenté de 1,8% dans la zone euro et dans l’UE au deuxième trimestre 2021, après respectivement -1,8% et -1,6% au premier trimestre 2021.
L’ensemble de ces chiffres restent marqués par le contexte dû à la pandémie de Covid-19. Les incertitudes liées à la propagation du variant delta dans le monde (sans parler de l’apparition d’autres variants) continuent d’affecter les décisions prises à l’échelle politique. Bref, à moyen et long terme, c’est bien le brouillard qui continue de régner.