AccueilImmobilierImmobilier à Paris : que peut-on attendre de 2022 ? 

Immobilier à Paris : que peut-on attendre de 2022 ? 

Le marché immobilier parisien ne s’est pas encore remis de la Covid-19. Suite à la crise sanitaire vécue en 2020, on constate que l’immobilier chute dans tous les arrondissements de la capitale. Pourquoi donc cette fuite soudaine des capitaux ? La baisse de l’immobilier à Paris est-elle un épiphénomène ou une tendance de fond ? Nous allons répondre à toutes ces questions dans cet article.

Baisse de l’immobilier à Paris à cause du télétravail 

De nombreuses entreprises ont choisi de remplacer leurs bureaux en ville par des espaces de coworking, ou des bureaux plus petits, en misant sur le télétravail.

Depuis la crise sanitaire de la Covid-19, de plus en plus de postes de télétravail sont créés, ce qui rend les bureaux traditionnels de plus en plus obsolètes.

Loin de disparaître, l’immobilier de bureau se réinvente avec des espaces partagés utilisés par plusieurs salariés au fur et à mesure de la semaine. Néanmoins, ce nouveau mode de vie entraîne une chute de l’immobilier résidentiel parisien.

Car, puisque les salariés ne sont plus autant présents qu’avant au bureau, ils choisissent de s’éloigner de la capitale. La promiscuité des logements parisiens et le prix au mètre carré supérieur à 10.000 euros ont réduit la demande pour ce type de biens.

La fin de la centralisation des entreprises parisiennes 

Malheureusement, nos entreprises préférées s’éloignent de Paris. De nombreux dirigeants d’entreprise font le pari de délocaliser leurs sièges sociaux et l’ensemble de leurs bureaux. Même si ce mouvement est loin d’être majoritaire, il est révélateur d’une tendance. On voit fleurir dans la presse quotidienne régionale les cas de start-ups parisiennes qui déménagent bureaux et employés à Aix-en-Provence.

Le cas le plus emblématique est celui de Boursorama. En effet, le numéro 1 de la banque en ligne, qui appartient au groupe Société Générale, a annoncé mettre fin au travail en présentiel. Ainsi, suite à une consultation de l’ensemble des salariés, il a été décidé qu’ils ne passeront plus que deux jours par mois au bureau. C’est la première grande entreprise à prendre une telle décision qui va forcément déclencher une tendance, avec d’autres délocalisations en cascade.

Il n’y a pas de doute : les entreprises se décentralisent et nous le verrons encore plus dans les années à venir. En effet, les salariés français veulent travailler au vert, loin de la capitale, loin de la pollution.

Boom des espaces de coworking 

Conséquence annexe de la crise de la Covid-19, c’est le boom des espaces de co-working. A Paris, comme en province, les employeurs optent pour le flex-office et les espaces de co-working permettent de répondre à cette exigence de flexibilité conjuguée à l’essor du télétravail. Néanmoins, ce n’est pas ce qui va résoudre la crise immobilière à Paris en 2022. Car, les espaces de co-working sont synonymes de distanciel et de marché immobilier parisien en berne.

Crise de l’immobilier urbain et augmentation de la demande en périphérie

L’immobilier baisse à Paris et ce phénomène est liée à la volonté de nombreux urbains de se mettre au vert. Et le télétravail leur permet de répondre à cette volonté de s’éloigner de leur lieu de travail. Les salariés veulent des logements plus grands, parce qu’ils y passent plus de temps.

Entre la réduction des départs en vacances (à cause des restrictions sanitaires) et le temps de travail croissant à domicile (avec le recours au télétravail), les salariés veulent plus d’espace. Ils exigent aussi un extérieur, qu’il s’agisse d’un balcon ou d’un jardin pour les plus exigeants.

Autant de critères qui annoncent une poursuite de la chute de l’immobilier parisien en 2022.

Banlieues dynamiques et temps-TGV 

Ce sont les villes de banlieue qui profitent de cet engouement pour la campagne. Principalement la Grande Couronne, jusque-là délaissée car trop éloignée de Paris.

La baisse de l’immobilier parisien est en partie liée à l’éloignement des ménages vers ces villes à 50 kilomètres de la capitale. Meaux, par exemple, est extrêmement dynamique avec des prix de l’immobilier qui augmentent à deux chiffres. Quand, inversement, la baisse de l’immobilier parisien pourrait connaître les mêmes proportions.

La chute de l’immobilier dans la capitale est aussi liée au recours croissant au TGV. Le Train à Grande Vitesse permet à bon nombre de cadres de s’installer dans des villes qui sont situées à moins de 4h de Paris.

Le Mans, Marseille, Bordeaux, Lyon et Strasbourg rayonnent aujourd’hui, au détriment du marché parisien qui s’enfonce dans la crise. La demande est trop faible, et l’offre commence à se faire en excès.

Crise de l’immobilier et pénurie de touristes 

Cette crise de l’immobilier est également due à la pénurie de touristes qui affecte Paris. En effet, avec la crise du coronavirus, beaucoup de touristes étrangers ne sont pas revenus dans la capitale. Les clientèles asiatique et américaine sont les principales qui manquent à l’appel.

Par conséquent, les propriétaires qui louaient leur logement sur AirBnB sont nombreux à avoir fait le choix de basculer leur bien sur le marché plus classique de la location longue durée. Ainsi, ils viennent mécaniquement renforcer le déséquilibre du marché immobilier parisien.

Comme dans toute crise, ce sont les logements les moins décents qui sont les premiers touchés. Alors, bon nombre de chambres de bonnes parisiennes ne trouvent plus preneur. Trop petites, trop insalubres, les étudiants, actifs et retraités sont désormais en position de force pour négocier les loyers. Les files d’attente sont de moins en moins longues à Paris pour visiter un bien.

D’une certaine manière, la Covid-19 aura permis de réguler un petit peu le marché immobilier de Paris mais jusqu’à quand ?

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