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La bonne dynamique de la croissance française

La Banque de France est optimiste. L’institution vient de revoir à la hausse d’un demi-point ses prévisions de croissance pour la France. Selon celle-ci, la vigueur de la reprise de l’activité économique devrait se confirmer en 2021 avec un PIB qui devrait atteindre 6,3 % en 2021 (3.7 en 2022 et un peu moins de 2 % en 2023). L’activité retrouverait ainsi son niveau de 2019 dès la fin de l’année. C’est mieux que l’ensemble de la zone euro qui, d’après la Banque centrale européenne devrait voir la croissance attendue se porter à 5 %.

La croissance rebondit grâce à la demande intérieure

Cette dynamique de la croissance, précise la Banque de France, est « soutenue par un fort rebond de toutes les composantes de la demande intérieure, investissement, consommation et dépense publique, ainsi que par le redressement des exportations. La consommation des ménages accélèrerait nettement au second semestre 2021, avec la levée des contraintes sanitaires, grâce à un revenu préservé en moyenne pendant la crise ». De même, l’investissement des ménages serait favorisé par le surplus d’épargne accumulé. Tout est donc en place pour stimuler l’investissement des entreprises qui s’est d’ailleurs révélé « relativement résilient pendant la période de récession ».

La consommation des ménages, paramètre déterminant

La consommation des ménages est donc l’un des facteurs explicatifs majeurs de la dynamique future. Qu’on en juge ! Le pouvoir d’achat du revenu disponible brut des ménages s’établit ainsi à 1,4 % au-dessus de son niveau d’avant-crise au deuxième trimestre porté par un surplus d’épargne financière (dont le cumul atteindrait un pic de 170 milliards d’euros fin 2021. De quoi largement soutenir l’activité à venir.

Selon la Banque de France, les ménages pourraient dépenser un peu plus d’un quart de cette épargne Covid d’ici à la fin de l’horizon de prévision en consommation et en investissement, aidés en cela par un marché du travail, somme toute plutôt favorable, grâce au soutien public. Citons, notamment, le dispositif d’activité partielle qui continue de soutenir l’emploi à court terme.

De leur côté, les entreprises, ayant largement bénéficié des mécanismes d’aide mis en place par l’Etat, ont pu largement maintenir leur revenu et leur taux de marge. En conséquence, l’investissement est déjà revenu à son niveau d’avant-crise au deuxième trimestre 2021.

Facteurs d’incertitude

Reste que, la Banque de France le reconnaît dans son document, ces prévisions de croissance restent sujettes à différents aléas. Des facteurs d’incertitude qui sont d’abord d’ordre sanitaire. La crise Covid-19 n’est pas encore terminée. Des suites de la pandémie de coronavirus vont dépendre un certain nombre de facteurs qui vont venir influencer le niveau de croissance attendue. De fait, de nombreuses inconnues d’ordre macroéconomique perdurent.

Ainsi, note le document, « les difficultés d’approvisionnement et de recrutement observées dans certains secteurs pourraient s’accentuer et détériorer plus longuement que dans notre scénario central la capacité des entreprises à répondre à la demande qui leur est adressée. De même, les tensions observées sur les prix des intrants pourraient se diffuser davantage sur les prix et freiner le dynamisme du pouvoir d’achat comme de la reprise. »

L’inflation en embuscade ?

Se pose donc la question de l’inflation et de ses conséquences sur la dynamique de croissance attendue. La Banque de France confirme que l’inflation totale devrait rebondir nettement en 2021 pour s’élever à 1.8 % en moyenne annuelle. Cependant, pour l’institution, « cette poussée significative, due notamment aux effets des hausses des coûts des intrants industriels sur les prix des produits manufacturés, devrait rester temporaire. »

L’inflation IPCH baisserait ainsi à 1,4 % en moyenne annuelle en 2022 du fait notamment de la stabilisation du prix de l’énergie. » Toutefois, tempère la Banque de France, « il est envisageable que la hausse des prix des intrants se poursuive. Dans ce contexte, conjugué aux tensions sur les recrutements, des hausses de salaires plus importantes que prévu sont possibles, aléa d’ailleurs aussi souligné par certaines enquêtes auprès des entreprises. »

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