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La croissance mondiale au ralenti

Des prévisions à la baisse. Face à la vague Omicron et aux incertitudes qui plane concernant les suites de la crise Covid, le FMI a revenu ses prévisions de croissance mondiale. Celle-ci devrait passer de 5,9 % en 2021 à 4,4 % en 2022, soit un demi-point de pourcentage de moins pour 2022 que ce qui avait été prévu en octobre dernier.

Une inflation qui perdure

Annoncée longtemps comme temporaire, l’inflation impacte également le rythme de la croissance mondiale. L’augmentation des prix devrait perdurer plus longtemps qu’initialement envisagée. La faute aux perturbations des chaînes d’approvisionnement et aux prix élevés de l’énergie devraient se maintenir en 2022. Si les anticipations d’inflation restent bien ancrées, celle-ci devrait progressivement diminuer à mesure que les déséquilibres entre l’offre et la demande s’atténuent en cours d’année et que la politique monétaire des principales économies produit ses effets.

Le FMI rappelle que les conditions monétaires se sont resserrées au niveau mondial. « Aux États-Unis, alors que les pressions sur les prix et les salaires se généralisent, la Réserve fédérale a décidé d’accélérer la réduction des achats d’actifs et a précisé qu’elle relèverait les taux en 2022 à des niveaux supérieurs aux prévisions.

La Banque centrale européenne (BCE) a annoncé qu’elle mettrait fin en mars 2022 aux achats nets d’actifs dans le cadre du programme d’achats d’urgence face à la pandémie, tout en augmentant temporairement les achats nets à hauteur d’un modeste montant dans le cadre de son Programme d’achat d’actifs, qui est établi de longue date.

La BCE s’est également engagée à maintenir ses taux d’intérêt directeurs à leurs niveaux actuels jusqu’à ce que des progrès suffisants soient réalisés pour stabiliser l’inflation et que celle-ci atteigne l’objectif fixé à moyen terme ». Une autre manière de favoriser ma croissance mondiale.

Volatilité et taux d’intérêt

En conséquence du resserrement, « la volatilité provoquée par les variations des taux d’intérêt en début de période s’est accrue sensiblement puisque les anticipations de marché concernant l’évolution des taux directeurs ont augmenté. Sous l’impulsion de la hausse des taux réels, les taux mondiaux à long terme ont augmenté fortement depuis début 2022 pour atteindre des niveaux records depuis le début de la pandémie, ce qui s’explique en partie par le sentiment que la Réserve fédérale accélérera son processus de normalisation, annulant ainsi la baisse observée en décembre du fait des craintes quant aux effets du variant Omicron ».

Croissance mondiale et marchés financiers

En d’autres termes, ça commence à tanguer sur les marchés financiers. D’ailleurs, note le FMI, « les actifs à risque font face à un accroissement de la volatilité dans le contexte de valorisations tendues. Début janvier, les marchés internationaux à risque, notamment en Amérique du Nord et dans le secteur technologique, ont dû subir les pressions exercées par la hausse des taux réels, ce qui met en évidence la vulnérabilité des actifs à risque en cas de brusque réajustement des taux. Cependant, la persistance de taux réels négatifs et les bénéfices solides des entreprises ont continué à soutenir les marchés des actions ».

Notons enfin que la croissance mondiale est également tributaire des politiques en matière de développement durable face à l’urgence climatique. « Des politiques mondiales coordonnées beaucoup plus vastes, dont des prix planchers du carbone, seront nécessaires pour atteindre les nouveaux objectifs de la conférence de Glasgow sur le climat et éviter des changements climatiques catastrophiques à travers le monde ».

En ce début d’année 2022 les interrogations entourant la croissance mondiale restent donc assez fortes.

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