Bonne nouvelle pour les actionnaires. La distribution de dividendes a bondi de 22 % en glissement annuel sur une base sous-jacente pour atteindre 403,5 milliards de dollars, un record absolu pour le troisième trimestre, note la 32eme édition du Global Dividend Index publié par la firme Janus Henderson. Au niveau mondial, 90 % des entreprises ont, soit augmenté, soit maintenu leurs dividendes.
Les dividendes en Europe…
En Europe, les dividendes européens ont, dans l’ensemble, repris leur calendrier de paiement habituel et la baisse d’un tiers enregistrée par les dividendes totaux n’est donc pas une source d’inquiétude. La croissance sous-jacente a atteint 28,8% et fait suite à un solide deuxième trimestre, note l’étude.
Cocorico, ce sont les sociétés françaises qui en ont versé le au cours du troisième trimestre et enregistré la croissance la plus rapide. Les distributions ont quasiment doublé (+93%) grâce à la deuxième tranche du dividende rétabli de BNP Paribas. Les dividendes versés par la banque sont, sur l’ensemble de l’année 2021, inférieurs d’à peine un dixième au pic historique de 2018.
… et en Amérique du Nord
En Amérique du Nord, affirme le document, les dividendes ont mieux résisté que ceux de nombreuses autres régions en 2020, le cadre réglementaire étant moins contraignant et la réduction ou l’arrêt des rachats d’actions ayant permis aux sociétés de préserver leurs liquidités.
En conséquence, la reprise est donc inférieure à la moyenne mondiale. La croissance est toutefois solide en comparaison des années normales et s’est accélérée depuis le premier semestre ; la réinitialisation annuelle, qui déterminera la trajectoire des dividendes pour les quatre prochaines années, étant en cours.
Les dividendes américains ont augmenté de 10,2% sur une base sous-jacente, pour atteindre 130,7 milliards de dollars, un record pour le troisième trimestre. Un pourcentage incroyable – 97% – de sociétés américaines a augmenté ou maintenu ses dividendes par rapport au troisième trimestre 2020.
L’industrie minière en chef de file
Ventilée par secteurs, l’analyse des données effectuée par Janus Henderson montre que c’est l’envolée des dividendes miniers qui a généré les deux tiers de l’augmentation en glissement annuel au niveau mondial. Comme l’explique le rapport, ces derniers ont plus que triplé au cours du troisième trimestre.
Le secteur a distribué le montant record de 54,1 milliards de dollars de dividendes au cours du troisième trimestre ; soit davantage au cours d’un seul trimestre que le record précédent établi sur l’ensemble de l’année 2019, et 15% du total mondial du troisième trimestre. En 2021, les sociétés minières verseront quasiment le double du montant historique de 2019 et plus de dix fois le montant le plus bas versé en 2016.
L’autre gros contributeur à cette envolée est le secteur bancaire. La levée des contraintes pesant sur ce dernier, ainsi que des dépréciations de prêts plus faibles que prévu, et donc des bénéfices plus élevés, ont fait augmenter les distributions sous-jacentes globales des sociétés financières d’un tiers. Collectivement, elles ont représenté un quart du montant global du troisième trimestre.
De leur côté, les dividendes du secteur de la consommation courante ont bien résisté en 2020 mais ont enregistré une légère baisse au cours du troisième trimestre 2021 après les réductions d’Ahold et de Japan Tobacco. Les distributions des sociétés
automobiles ont également diminué.
Des prévisions 2021 revues à la hausse
En termes de prévision, les excellents résultats du troisième trimestre et les prévisions encourageantes concernant le quatrième ont poussé Janus Henderson à revoir à la hausse leur prévisions pour l’ensemble de l’année 2021.
Selon la firme, les dividendes vont surpasser le pic prépandémique d’ici la fin du mois de décembre 2021, récupérant ainsi de leur point bas de mars 2021 en seulement neuf mois. En conséquence, les dividendes totaux devraient désormais augmenter de 15,6% et les paiements de 2021 atteindre 1 460 milliards de dollars pour croissance sous-jacente anticipée de 13,6 %.