AccueilÉconomieFaillite des banques : faut-il craindre pour son épargne ?

Faillite des banques : faut-il craindre pour son épargne ?

Le Credit Suisse préparerait un plan de licenciement massif suite à la faillite d’une banque mexicaine Crédito Real selon plusieurs sources.

La banque suisse serait exposée à hauteur de 100 millions d’euros obligeant les actionnaires à couper dans les dépenses. L’objectif du Credit Suisse est de réduire ses coûts de fonctionnement de presque un milliard.

Cela pourrait-il avoir des répercutions dans l’hexagone ? Faut-il craindre pour l’épargne des Français ? Rien n’est moins sûr. Il est cependant intéressant de se pencher sur cette faillite qui pourrait servir de premier signal d’alerte pour le secteur bancaire mondial.

Faillite de la banque Crédito Real, la première d’une longue série ?

Nous serions certainement passés à côté de l’information si aucune banque suisse n’était impliquée. Suite à cette annonce, le Credit Suisse se prépare à procéder à des coupes budgétaires considérables en raison de la perte de 100 millions d’euros, mais également après que l’agence de notation Moody’s ait abaissé les notes de la dette non garantie de la banque helvète.

Alors que l’économie chinoise connait une période compliquée entrainant l’instabilité financière et bancaire, c’est désormais de l’autre côté de la planète que les yeux des spécialistes se tournent. Pour rappel, deux banques chinoises sont désormais engagées dans une procédure en faillite il y a de ça quelques jours.

La banque mexicaine n’est nullement comparable à la faillite de Lehman Brothers en 2008, mais elle met en évidence une instabilité généralisée sur l’ensemble du globe.

Le Credit Suisse s’est voulu rassurant annonçant ne pas avoir une exposition trop importante comparée aux résultats globaux de la banque. Cependant, l’information qui circule semble indiquer une autre analyse de la situation. En effet, la banque helvétique pourrait être amenée à supprimer plus de 3 000 postes d’ici quelques mois. Un nombre qui représente tout de même plus de 20 % de l’effectif du Credit Suisse. Une information à prendre avec précaution tout de même, rien n’a encore été confirmé par les dirigeants.

Patience et prudence avant de retirer son argent des banques françaises

Selon Nicolas Théry, président de la Fédération bancaire française, le risque ne se situe pas au niveau des banques, mais des créances non remboursées.

2023 ne serait donc pas exposé à un krach bancaire, mais aux défauts de paiements des emprunteurs. Si les deux sont bien souvent liés, la bonne santé financière des banques françaises devrait les aider à passer la crise.

Avec une inflation à plus de 6 % et qui atteindra certainement + 8 % en fin d’année, les entreprises ainsi que les particuliers vont être soumis à une pression sans précédent quant au remboursement de leur dette.

Les banques peuvent-elles prendre mon argent ?

Depuis 2010, le législateur a mis en place des dispositifs pour protéger les épargnants en cas de faillite de leur banque. C’est ainsi que depuis le 1er octobre 2010, les dépôts bancaires sont couverts à hauteur de 100 000 euros maximum. L’Union européenne a voulu mettre en place une plus grande protection après les événements de la crise financière de 2008.

La garantie dépôt bancaire est étendue aux comptes courants, livret A ou encore les livrets d’épargne. Concernant les assurances-vie, la garantie bancaire est quant à elle de 70 000 euros par titulaire.

Que faire en cas de crise financière ?

S’il est encore trop tôt pour prédire tel ou tel scénario, il est important de comprendre les risques auxquels les épargnants s’exposent si l’une de nos banques françaises venait à son tour à rencontrer des problèmes.

L’effondrement des banques en 2022 n’arrivera pas. Par contre, il n’est pas impossible de voir s’ajouter à la liste des banques en faillite, le nom d’une ou plusieurs autres établissements de crédit d’ici à la fin de l’année.

C’est alors que la bonne réaction n’est pas de paniquer, mais de savoir où mettre son argent en dehors des banques tout du moins en partie. Car la guerre en Ukraine puis l’inflation historique sans oublier les conséquences à postériori de la crise sanitaire du covid ont montré l’importance de diversifier son portefeuille financier et de ne pas conserver l’entièreté de ses économies sur son compte bancaire.

Alors que certains cherchent le meilleur pays pour placer leur argent, il existe des solutions pour s’émanciper du système bancaire et investir son épargne dans des actifs sûrs et rentables.

Vers une crise bancaire en 2023 ?

Après un retour à la normale post-Covid, les choses ont quelque peu changé. Si le taux de chômage relativement stable des deux premiers semestres semble rassurant, un autre indicateur clignote au rouge. En 2022, plus de 10 000 entreprises ont mis la clé sous la porte soit plus de 50 % par rapport à 2021.

Le lien avec une possible crise bancaire peut être établi. Si les entreprises tombent en défaillance, elles ne pourront pas non plus rembourser leurs dettes ni même payer leurs prestataires qui eux-mêmes pourraient rencontrer des difficultés de paiement. Un château de cartes fragile qui in fine laisse à penser à une explosion du taux de chômage. Là aussi avec pour conséquence un défaut de paiement de crédit à la consommation ou immobilier en nombre dû à une perte d’emploi massive.

 

Nul besoin de s’alarmer, mais en être conscient permet de se préparer pour l’année à venir.

Réduire sa consommation pour investir davantage dans des actifs rentables est peu risqué. On pense à l’immobilier qui n’a pas connu la crise ou encore les valeurs refuges telles que le palladium ou l’or qui se sont montrées extrêmement solides durant la dernière période de troubles économiques.

Un autre scénario est envisageable. Si les entreprises du covid n’ont pu résister, il est très probable que de nouvelles se créent profitant de l’essor du digital. C’est d’ailleurs ce qui semble se dérouler avec un boom des créations d’entreprises en mars 2022 (+2 %). Piliers de l’économie, les entreprises pourraient bien être le métronome de la santé économique du pays pour les années à venir.

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