AccueilÉconomieLa France en état de contraction économique

La France en état de contraction économique

Alerte à la contraction économique ? Jusqu’ici relativement épargnée par les conséquences de la crise économique que nous traversons, la France a vu se contracter l’activité du secteur privé en novembre. Une première depuis février 2021. Un premier pas vers la récession à venir ?

Selon l’indice Flash PMI S&P Global, l’indice Flash composite de l’activité globale dans l’Hexagone s’est établie à 48, 8 ce mois-ci. C’est un plus bas de 21 mois. Il était de 50,2 en octobre. Rappelons qu’un chiffre inférieur à 50 indique une contraction de l’activité.

En cause, la contraction de l’activité dans le secteur des services qui est la résultante de la diminution de la demande clients. Celle-ci, précise l’étude, « reflète le niveau élevé des prix ainsi que l’impact de la hausse des coûts de l’énergie sur le pouvoir d’achat des clients ».

Pour Joe Hayes, Senior Economist à S&P Global Market Intelligence, « l’expansion continue du secteur des services avait jusqu’ici soutenu la croissance de l’activité globale. Ce soutien essentiel à la croissance économique française semble toutefois toucher à sa fin, l’activité des prestataires de services ayant en effet diminué pour la première fois depuis plus d’un an et demi en novembre ».

Contraction économique : l’Europe aussi

Sur la même période, la zone euro a enregistré un ralentissement de la contraction de l’économie à 47,8 contre 47,3 en octobre selon l’indice PMI Flash composite de l’activité globale dans la zone euro.

C’est, à la fois, un cinquième recul mensuel consécutif de l’activité économique dans cette partie du monde, mail également un plus haut de 2 mois.

De quoi pousser un soupir de soulagement ? Pas vraiment. La contraction a beau ralentir, «les données PMI d’octobre et de novembre préfigurent une baisse trimestrielle du PIB d’ampleur inégalée (hors périodes de confinement sanitaire) depuis la fin de l’année 2012», précise le document.

Les seuls secteurs à avoir progressé en novembre sont ceux des des services industriels, de l’informatique, des médias, de l’industrie pharmaceutique et des biotechnologies.

De quoi faire dire à Chris Wiliamson, Chief Business Economist à S&P Global Market Intelligence, que cette dernière estimation « a mis en évidence un nouveau repli de l’activité globale, tendance accentuant le risque de récession dans la région. De fait, les données PMI pour le quatrième trimestre sont, pour l’heure, conformes à une contraction trimestrielle du PIB légèrement supérieure à 0,2 % ».

La BCE poursuit sa politique de resserrement monétaire

C’est dans ce contexte de contraction économique que la BCE devrait procéder à une nouvelle augmentation de ses taux d’intérêt en décembre pour contrer l’inflation. Une politique qu’elle entend mener jusqu’à ce que la hausse des prix revienne aux alentours des 2 %.

Depuis juillet, la BCE a relevé ses taux au total de 200 points de base, faisant passer le taux de dépôt de -0,5% à 1,5%. La prochaine hausse pourrait être soit de 50 soit de 75 points de base pour la plupart des analystes.

L’indice des prix à la consommation en zone euro est ressorti en octobre à 10,6% en rythme annuel. Le rythme de l’inflation ne devrait pas ralentir avant le premier trimestre ou semestre 2023. Celle-ci pourrait perdurer dans les 10 % dans les premiers mois de l’année à venir

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici