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Le ralentissement de la croissance dans la zone euro se confirme

Pour le deuxième mois consécutif en septembre, le ralentissement de la croissance dans la zone euro se confirme, les pénuries de matières premières ayant entravé l’activité des fabricants comme des prestataires de services.

Le repli de l’indice PMI® composite IHS Markit par rapport au pic de quinze ans atteint en juillet s’est ainsi poursuivi, tendance reflétant notamment une modération de la hausse des nouvelles commandes tandis que les perspectives d’activité des entreprises ont affiché leur plus bas niveau depuis février dernier. Parallèlement, les tensions sur les prix se sont renforcées en septembre.

Cette envolée des prix payés a incité les entreprises de la zone euro à revoir leurs tarifs à la hausse, ceux-ci ayant ainsi augmenté à un rythme seulement surpassé en juin et en juillet dernier. S’établissant à 56,2 en septembre, l’indice PMI® composite IHS Markit de l’activité globale continue de signaler une expansion soutenue de l’activité.

S’étant toutefois replié par rapport à septembre (59,0), il affiche son plus bas niveau depuis avril dernier et indique un ralentissement de la croissance considérable par rapport aux rythmes observés entre juin et août.

Le ralentissement de la croissance, une tendance généralisée

Le ralentissement de la croissance dans chacun des cinq pays couverts par l’enquête en septembre est avéré. C’est en Irlande que l’expansion a été la plus soutenue, et dans les deux principales économies de la région – l’Allemagne et la France – qu’elle a été la plus faible.

Le volume global des nouvelles commandes a augmenté pour un septième mois consécutif en septembre dans la zone euro, le taux d’expansion ayant toutefois de nouveau fléchi pour afficher son plus bas niveau depuis cinq mois. De même que pour l’activité, le ralentissement de la croissance de la demande a concerné les deux secteurs couverts par l’enquête mais s’est avéré plus marqué dans l’industrie manufacturière.

Les ventes des fabricants ont toutefois enregistré une hausse plus soutenue que celle des prestataires de services, portée notamment par la bonne tenue des commandes à l’export.

De leur côté, les tensions inflationnistes sont reparties à la hausse. Les prix des intrants ont augmenté à un rythme record (à égalité avec le pic historique enregistré en septembre 2000) tandis que les prix facturés ont affiché l’une de leurs plus importantes hausses mensuelles, surpassée seulement par celles observées en juin et en juillet dernier.

L’accélération de l’inflation des coûts a résulté d’une hausse accrue des prix payés dans le secteur des services, tandis que l’augmentation des tarifs s’est accélérée dans les deux secteurs étudiés.

Côté services, le repli est également patent

A 56,4 en septembre, l’indice PMI® IHS Markit de l’activité de services s’est fortement replié par rapport au mois précédent (59,0 en août) et affiche son plus bas niveau depuis avril. Il continue toutefois de signaler une croissance soutenue dans le secteur des services de la zone euro.

Le volume global des nouvelles commandes reçues par les prestataires de services de la zone euro a augmenté pour un cinquième mois consécutif, la hausse observée en septembre ayant toutefois été la plus faible au cours de cette période. Là encore, le ralentissement de la croissance peut donc être observé.

Après trois mois de croissance soutenue, les demandes en provenance de l’étranger n’ont quant à elles progressé que marginalement par rapport au mois d’août. Les données composites sur les prix ont mis en évidence une intensification des tensions inflationnistes en septembre. Les coûts des prestataires de services de la zone euro ont en effet enregistré leur plus forte hausse depuis la mi-2008 tandis que le taux d’inflation des tarifs pratiqués est resté parmi les plus élevés de ces vingt dernières années.

Pour Chris Williamson, Chief Business Economist à IHS Markit, « la trajectoire de l’économie de la zone euro à l’amorce du dernier trimestre 2021 est celle d’un ralentissement de la croissance. Le repli de la confiance des entreprises observé au cours du mois accentue en outre les risques de détérioration des perspectives dans la région. »

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