AccueilBourse & MarchésBourse: l’intérêt des particuliers se confirme en 2021

Bourse: l’intérêt des particuliers se confirme en 2021

La bourse continue d’attirer les particuliers. Initiée l’an passé, alors que la crise sanitaire bouleversait les marchés financiers, la tendance ne faiblit pas et les petits porteurs continuent en 2021 d’affluer en Bourse.

Bourse: 70 000 nouveaux investisseurs en T1

Ce constat ressort dernier du « tableau de bord des investisseurs particuliers actifs » publié par l’AMF. Dans cette seconde édition depuis sa création en fin d’année dernière, l’AMF confirme que le nombre d’épargnants intervenant sur les marchés actions s’est maintenu à un niveau élevé au cours des trois premiers mois de l’année. Le flux régulier de nouveaux investisseurs augmente et les volumes de transaction ont atteint un record.

772 000 particuliers ont réalisé un achat ou une vente sur des actions au premier trimestre 2021, le chiffre le plus élevé depuis un an. Plus de 600.000 investisseurs particuliers ont réalisé au moins un achat d’actions au cours du trimestre écoulé, près du double des niveaux observés en 2019 (hors quatrième trimestre). Le nombre de nouveaux investisseurs, n’ayant jamais passé d’ordre de Bourse jusqu’ici ou inactifs depuis janvier 2018, s’est élevé à 70.000, en progression par rapport aux deux trimestres précédents.
Le nombre de nouveaux investisseurs, n’ayant jamais passé d’ordre de Bourse jusqu’ici ou inactifs depuis janvier 2018, s’est élevé à 70.000, en progression par rapport aux deux trimestres précédents.

Au total, les boursicoteurs français ont effectué plus de 18,2 millions de transactions au premier trimestre, un niveau record. Ce chiffre s’inscrit dans le prolongement des résultats constatés en 2020 alors que plus de 60 millions de transactions étaient enregistrées sur l’ensemble de l’année, contre 25 millions les années précédentes.
Ce trimestre, le nombre d’investisseurs particuliers acheteurs d’actions est redevenu légèrement supérieur au nombre de vendeurs d’actions.

« Nous ne pouvons que nous réjouir de cette évolution qui permet de créer un lien plus direct entre les Français et le développement de nos entreprises, ainsi que de mobiliser nos forces vives pour contribuer au renforcement de leurs fonds propres » s’est félicité Robert Ophèle, le président de l’AMF. « Encore faut-il que cette évolution s’inscrive bien dans une perspective de long terme et ne se traduise pas par des prises de risques excessives.

Une nouvelle génération d’épargnants

Entre les Français et la bourse, les relations ont toujours été teintées d’amour et de haine. En 20 ans, le nombre d’actionnaires individuels a fondu pour atteindre moins de 4 millions aujourd’hui. Mais depuis, une nouvelle génération semble revenir sur les marchés. Cette dynamique a été initiée en 2019, lors de la privatisation de la Française des Jeux, qui avait réussi à attirer 500 000 petits porteurs, dont une majorité de débutants. L’incroyable parcours en Bourse du titre a eu un effet catalyseur et a encouragé les particuliers à se lancer.
En mars 2020, alors que les marchés étaient balayés par la déferlante covid-19, certains pensaient voir la fin du retour en Bourse des épargnants. C’est le contraire qui s’est passé. En dépit du crash des valeurs boursières, certains y ont vu une occasion de tenter sa chance, suivant l’adage selon lequel en Bourse, il est bon d’acheter quand les cours baissent. Près de 150.000 boursicoteurs ont fait leurs premiers pas à cette occasion. Les achats d’actions françaises par des particuliers ont été multipliés par 4 au mois de mars 2020, dans un volume global multiplié par 3.

L’engouement s’est poursuivi, porté par la bonne tenue des marchés des actions. Il est vrai que l’année 2020 a été hors norme, passant d’un crash à des hausses spectaculaires en quelques mois. Le CAC 40, aujourd’hui proche des 6300 points, a d’ores et déjà dépassé son niveau de 2007, celui d’avant la crise des subprimes.

Tout laisse supposer que ce phénomène ne concerne pas uniquement la France, bien qu’aucune donnée officielle n’ai été publiée concernant les places financières étrangères. C’est ce que suggèrent en effet les incroyables performances réalisées en 2020 à la Bourse de New-York. L’indice S&P 500 a gagné 16% l’an dernier, bien au-dessus de la performance moyenne observée au cours de la décennie écoulée (+11,8%). Le NASDAQ a bondi de 44%, entraîné par les géants de la technologie comme Apple (+82%), Microsoft (+42%), Alphabet (+31%), Amazon (+76%) ou encore Tesla (+743%). On sait cependant, selon une enquête de Bank of America, que 9% des personnes bénéficiant des « chèques » covid, mis en place dans le cadre du plan de relance, allaient utiliser cette manne pour investir en Bourse.

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