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Bourse : quelles perspectives pour le second semestre 2022 ?

Quelles perspectives pour les marchés financiers sur cette seconde partie de 2022 ? Sous les coups de butoir de l’invasion de l’Ukraine et de l’inflation galopante, la Bourse a connu un début d’année dans le rouge, c’est le moins que l’on puisse dire.

A Paris, le premier semestre s’est soldé par une chute du CAC 40 de près de 18 %. Sur les grandes places étrangères, le plongeon est également spectaculaire. Aux Etats-Unis, le S&P 500 s’est effondré de 20,6 % sur la même période, tandis que la moyenne du Dow Jones industriel enregistrait un recul de 14 %.

Bourse : le grand plongeon

En Bourse, le grand plongeon va-t-il se poursuivre ? A priori, les conditions économiques n’ont pas tellement changé. Vladimir Poutine ne donne aucun signe qu’il souhaite mettre un terme à son offensive en Ukraine et l’inflation continue de faire des ravages.

En France, l’indice des prix à la consommation a augmenté de 6,1 % sur un an à fin juillet (+5,8 % fin juin). Dans l’ensemble de la zone euro, l’inflation a battu des records à 8,9 %, également le mois dernier.

Dans ce contexte, les politiques de resserrement monétaire mise en place par les banques centrales devraient se poursuivre. Lors de sa dernière réunion, le conseil des gouverneurs de la BCE a choisi de frapper fort en remontant de 50 points de base ses taux directeurs, une première depuis 2016. C’est le double de ce qui était attendu par les analystes qui avaient parié sur une augmentation des taux de l’ordre de 25 points de base.

Avec retard, la BCE a finalement suivi la FED dans sa politique monétaire agressive, même si la Banque centrale américaine l’a déclenchée bien avant l’institution européenne. Cette dernière a déjà relevé ces taux quatre fois depuis le mois de mars portant les taux directeurs américains entre 2,25 et 2,50 alors que l’inflation outre-Atlantique s’est porté à 9,1 % sur un an en juin.

Que cela signifie-t-il pour la Bourse ? Augmenter les taux signifie toujours des retombées négatives possibles pour l’activité. Avec les hausses de taux d’intérêt qui s’ensuivent, l’économie devient plus difficile à financer, la consommation s’en trouve amoindrie. Au final, cela veut dire que les perspectives de gains des entreprises s’en trouvent grever, multipliant les risques de récession et plongeant le monde des affaires dans un cercle vicieux potentiel avec, en point de mire une chute drastique du résultat des entreprises..

Un mécanisme délétère qui a, bien entendu, des répercussions en Bourse. les investisseurs décident d’acheter ou de vendre en fonction de la probabilité qu’une entreprise donnée réussisse au cours des mois et des années à venir, a déclaré Howard Silverblatt, analyste principal des indices chez S &P Dow Jones Indices, à ABC News. « Tout se résume aux gains, résume ce dernier. Nous achetons une action en fonction de ce que nous pensons que l’entreprise va gagner. »

Vers un début de redressement ?

Une récession avérée ferait donc encore chuter la Bourse. Mais jusqu’où ? Il y a toujours un point-plancher qui signifiera aux investisseurs que les cours d’actions atteints ne signifient plus un risque mais une opportunité d’achat pour les investisseurs. Un moment qui pourrait marquer celui de la stabilisation des marchés et le début du redressement boursier.

Celui-ci a-t-il été atteint ? Il est vrai que sur le mois de juillet, conséquence de cinq semaines de hausse consécutive, (et presque six à l’heure où nous écrivons ces lignes), le CAC 40 a ramené sa perte à 8,5% depuis le 31 décembre, alors qu’il a chuté, au plus bas de l’année, de près de 20%.

Il est cependant trop tôt pour crier victoire et affirmer que le bout du tunnel a été atteint. Les inconnues restent nombreuses. Mais de nombreux analystes estiment désormais que les principaux indices finiront probablement 2022 plus haut qu’ils ne le sont actuellement, alors que les cours des actions commencent à promettre une opportunité d’achat à bas prix qui l’emporte sur le risque d’une nouvelle baisse.

Toutefois, dans un contexte qui reste extrêmement volatile pour la Bourse, la prudence reste de mise pour les investisseurs.

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