Séance historique pour le CAC 40. Mardi 2 novembre, l’indice a clôturé à 6 927,03 points, battant son précédent record (6 922,33 points) qui datait des années 2000, époque de la bulle Internet.
Le CAC 40 euphorique
Mais aujourd’hui, ce ne sont plus seulement les valeurs techno qui mènent la danse. Les excellentes performances de la Bourse de Paris et du CAC 40 son indice phare ont pour origine les champions du luxe. A commencer par LVMH qui, en 2021, a enregistré une hausse de 35 %. Hermes a même fait encore mieux en grimpant, excusez du peu, de 60 % sur l’année.
Mais, outre le luxe, le CAC 40 a également bénéficié des valeurs historiques de l’indice. Avec, par exemple, l’industrie et Saint-Gobain qui, à +66 %, a enregistré la deuxième plus forte hausse de l’indice cette année. Sans oublier les valeurs financières. C’est d’ailleurs Société Générale qui affiche la plus forte hausse du CAC 40 en 2021 à + 71 %.
A l’heure, où nous écrivons ces lignes (mercredi 3 novembre), le CAC 40 est stable. Pour le moment, l’indice semble bien camper sur ses positions. Les bons résultats des entreprises semblent faire passer au deuxième les craintes liées à la pénurie des matières premières ou bien encore à la flambée des prix de l’énergie. Mais par la suite ?
Vers d’importantes corrections des marchés ?
Cela fait déjà quelques semaines que certains observateurs alertent sur la possibilité d’un krach mondial boursier. Début octobre, la Banque d’Angleterre s’inquiétait d’une « correction brusque » des marchés. Dans son rapport trimestriel sur la stabilité financière, l’institution note que « Sur de nombreux marchés, la valeur des actifs semble élevée par rapport à leur niveau historique (…) et « pourrait baisser brutalement si, par exemple, les investisseurs revoyaient leurs prévisions de croissance, d’inflation et de taux d’intérêt ».
Mais la Banque d’Angleterre n’est pas la seule à jouer les Cassandre. L’Autorité européenne des marchés financiers (Esma) dit s’attendre « à la poursuite d’une période prolongée de risques de corrections de marché potentiellement importantes pour les investisseurs institutionnels et particuliers ».
Les marchés sont-ils réellement surévalués ? S’exprimant dans le magazine Capital, Jacques Ninet consultant et chercheur affilié à l’Université de Poitiers estime que « les cours actuels historiquement élevés permettent d’affirmer avec certitude que l’économie réelle ne générera jamais les niveaux de revenus théoriques correspondant aux niveaux de valorisation des actions. A ces niveaux de cours, c’est une logique de momentum : nous ne sommes plus dans la réalité économique ».
Facteurs de risque
Evidemment, quand on constate que Tesla vaut plus sur la bourse que les cinq plus grands constructeurs automobiles réunis, ou que les Gafam représentent 20 % de la bourse américaine mais seulement 10 % de ses bénéfices, on ne peut s’empêcher de se poser des questions. D’autant, comme le note le magazine économique, que jamais la Bourse, l’immobilier et les obligations n’ont jamais été aussi chers en même temps.
Bien sûr, rien ni personne ne peut à coup sûr prédire l’inéluctabilité d’un krach. Mais dans le contexte actuel, il est prudent de rester attentif aux évolutions de l’actualité économique et financière.
Voici 8 facteurs de risque pouvant déclencher un krach boursier :
• Faiblesse saisonnière.
• Événement géopolitique.
• Choc pétrolier.
• Blocage économique.
• Des gains décevants.
• Changement de politique.
• Ralentissement économique chinois.
• Hausse de l’inflation.