Vous êtes jeune et avez la ferme intention d’épargner ? Sachez que vous n’êtes pas le/la seul(e). La crise sanitaire a amené de nombreux jeunes à s’interroger sur leurs options dans le domaine. Ainsi, selon l’étude « Les jeunes, l’épargne et la retraite » que vient de publier le Cercle de l’épargne, « 35 % des 18-24 ans déclarent mettre de côté, chaque année, moins de 5 % de leurs revenus, soit quasiment autant que l’ensemble de la population (36 %) et 21 % indiquent épargner entre 5 % et 10 % de leurs revenus annuels. Enfin, ils sont près de deux fois plus nombreux que les Français, tous âges confondus, à déclarer placer plus de 15 % de leurs revenus annuels (respectivement 9 % des 18- 24 ans contre 5 % de la population totale) »
Les jeunes veulent devenir propriétaires
Quels sont les objectifs d’épargne visés ? Avant toute chose, les 18-24 ans désirent devenir propriétaires de leur logement. Comme le note l’étude, « Cité par 43 % de cette classe d’âge, cet objectif devance de plus de 10 points la constitution d’une épargne de précaution (34 %). Cette dernière arrive première dans toutes les tranches d’âges supérieures et recueille le soutien de 42 % des Français ».
De manière plus générale, l’investissement immobilier est vu de manière hautement positive par cette classe d’âge. « 73 % des 18-24 ans jugent ce type de placement intéressant, et 86 % de cette classe d’âge le considèrent rentable, soit respectivement 8 et 10 points de plus que la population dans son ensemble. Ils sont par ailleurs également plus nombreux que la moyenne des Français à considérer que les risques associés sont faibles voire inexistants (53 % des 18-24 ans et même 57 % des 25- 34 ans contre 49 % de la population) ».
Les livrets réglementés, premier contact avec l’épargne
Pour autant, dans les faits, ce sont bien les livrets réglementés qui constituent le premier contact des jeunes avec l’épargne. Ainsi, « le Livret A séduit plus d’un jeune de moins de 25 ans sur deux (53 % exactement) contre 34 % des Français. Les jeunes majeurs sont également près de deux fois plus nombreux que l’ensemble de la population à estimer ce placement rentable ».
On le sait : la crise sanitaire a amené de nombreux jeunes à faire leurs premiers pas sur le marché des actions. « 69 % des 18-24 ans estiment qu’il est actuellement intéressant de placer son épargne dans ce type de placement contre 46 % des Français. L’attrait du placement « action » tend à reculer avec l’âge pour se stabiliser à 44 % à partir de 50 ans. La plus grande sensibilité des plus jeunes à ce type de placement s’explique par le fait qu’ils sont, par ailleurs, nettement plus nombreux que les autres classes d’âge à considérer que ce placement est rentable (84 % contre 74 % en moyenne pour l’ensemble de la population). »
Les jeunes sont également attirés par le marché des cryptos. Ils sont ainsi 47 % des 18 à 24 ans à estimer, début 2022, « qu’il était intéressant d’investir dans le bitcoin (soit plus de deux fois plus que l’ensemble des Français qui n’étaient que 22 % à partager cet avis) ». Il serait intéressant de voir si le krach actuel que le connaît le marché des cryptodevises avec, par exemple, bitcoin qui a perdu plus de 60 % de sa valeur en trois mois, remet cet intérêt en question.
Focus sur l’assurance vie
Enfin, sans surprise, il apparaît que « les moins de 30 ans sont moins détenteurs de contrats d’assurance vie que leurs aînés. Seuls 22 % des premiers déclaraient en posséder une en 2021 contre 40,5 % de l’ensemble de la population et près d’un senior de 70 ans et plus sur deux ». Toutefois, « une majorité des jeunes (57 % des 18-24 ans et 60 % des 25-34 ans contre 59 % de la population totale) considère qu’il est intéressant de placer aujourd’hui son argent dans une assurance vie ».