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Épargne Placement : comment préparer 2023 ?

Alors que la fin de l’année se profile, il est temps de voir comment ajuster ou réorienter épargne et placement pour 2023. En effet, la montée des taux d’intérêt et les incertitudes économiques ont déjà changé la donne pour les épargnants français. Comme chaque année, avant le 31 décembre, il faudra prendre les bonnes décisions pour concilier à la fois rendement et sécurité. Un exercice d’autant plus difficile que la situation économique reste complexe et devrait le rester l’an prochain.

Avant toute chose, et encore plus que d’habitude, chaque français devra bien réfléchir au degré de risque qu’il veut bien associer à son épargne placement. C’est un élément essentiel qui devra dicter les choix de tout épargnant. Ainsi, dans une situation économique tendue, l’épargne réglementée devient plus intéressante et répondra aux exigences de sécurité de certains.

Livret d’épargne populaire: des taux d’intérêts très attractifs

Réservé aux revenus les plus bas, le livret d’épargne populaire est devenu une petite pépite pour les épargnants. En effet, depuis le 1er août 2022, sa rémunération a été relevée à 4,6%. C’est plus du double du livret A dont le taux d’intérêt à lui aussi été relevé pour atteindre 2%. Cependant, pour bénéficier de ce taux très attractif, il faut remplir certaines conditions.

  • Le plafond maximum du LEP est de 7700 euros.
  • Il faut être domicilié en France.
  • Avoir plus de 18 ans.
  • Présenter un revenu fiscal de référence inférieur à un niveau variant selon la situation de l’épargnant. Pour une personne célibataire, le plafond est fixé à 20 297 euros. Pour un couple sans enfant, il est de 31 137 €. Il atteint 36 557 € pour un couple avec 1 enfant et 41 977 euros pour un couple avec 3 enfants. Ce plafond continue de progresser en fonction du nombre de parts fiscales au foyer.

Il s’agit ici d’une épargne très liquide, qui reste disponible à tout moment. Ce qui, en période d’incertitude économique, peut être un point déterminant pour les épargnants. Bien que très rémunérateur, ce livret n’est guère privilégié.
Ainsi, au 31 décembre 2021, 18.6 millions de Français pouvaient en bénéficier selon la Direction Générale des Finances Publiques. Pourtant, seuls 37% (6,9 millions) d’entre eux en détenaient un.
En 2022, la proportion des ménages détenant un LEP est cependant en nette augmentation. Autre intérêt majeur, il n’est pas imposable.

Épargne: les autres livrets réglementés

Pour tous les Français souhaitant favoriser la sécurité pour leur épargne placement, les livrets réglementés sont une bonne solution. Cependant, même si leur rémunération vient d’être relevée au 1er août, cela reste insuffisant. Surtout au regard d’une inflation que l’état peine à contenir.
Cependant, il est bon de garder une place à l’épargne réglementée dans un portefeuille.
Elle est généralement très liquide, disponible immédiatement. Elle est par ailleurs fiscalement avantageuse. C’est un placement sûr en temps de crise.

  • Le livret A : il vient de passer à 2% au 1er août 2022. Certes, avec une inflation qui a atteint 5,8% en août 2022 (en glissement annuel), en baisse par rapport à juillet (+6,1%) ce n’est guère rémunérateur. Cependant, gardons à l’esprit que certains fonds en euros ne font pas mieux. En plus, il est exonéré d’impôts sur le revenu. Son plafond est de 22950 euros.
  • Livret de développement durable (LDDS) : son taux d’intérêt vient lui aussi de passer à 2%. Son plafond est de 12 000 euros.
  • Le livret jeune : il est réservé aux 12-25 ans et son plafond est de 1600 euros. Sa rémunération peut varier selon les banques qui le distribuent. Mais elle ne peut pas être inférieure à celle du livret A.

Par ailleurs, les banques proposent aux épargnants des livrets non réglementés que l’on nomme aussi des “super-livrets”. Leur rémunération varie selon les banques, car elle n’est pas fixée par l’État. Ces produits proposent des taux d’intérêt qui varient généralement entre 2% à 3% pour une période limitée à quelques mois.

Par conséquent, avec la hausse des taux des livrets réglementés, ils sont désormais beaucoup moins attractifs, d’autant qu’ils sont eux soumis à une fiscalité. Leur seul avantage est la possibilité d’y placer des sommes beaucoup plus importantes que dans les livrets réglementés.

Épargne placement : les autres solutions pour 2023

Il existe sur le marché de nombreux produits d’épargne et de placements plus ou moins rémunérateurs. A l’inverse des livrets réglementés, ils ont tous l’inconvénient de supporter une part de risque.
Ce choix entre risque et sécurité doit être pensé judicieusement. Cependant, c’est un équilibre qu’il n’est pas toujours facile de doser.

  • Placement boursier. Les actions constituent le placement le plus rémunérateur pour un investisseur. Toutes les études le démontrent. Mais attention, cela n’est vrai que sur le long terme. En période de crise, le marché des actions peut être soumis à de fortes fluctuations. Il est toujours bon de détenir quelques valeurs sûres dans un portefeuille. Mais entre la guerre en Ukraine, la hausse de l’inflation, les taux d’intérêt, il y aura bien des paramètres à étudier pour sécuriser les placements et investissements en 2023.
  • L’assurance vie présente-t-elle toujours un placement à envisager ? L’effondrement des fonds en euros a déjà échaudé de nombreux épargnants. Par ailleurs, ils sont désormais fortement concurrencés par les livrets réglementés qui assurent une rémunération d’un minimum de 2% net. Si certains contrats arriveront à la fin de l’année à afficher une rémunération proche ou similaire à celle du livret A, tous ne seront pas à la même enseigne.
  • Placement immobilier. L’immobilier est toujours l’un des placements préférés des Français. La hausse de l’inflation et celle des taux d’intérêt vont-elles changer la donne ? Pas sûr! En effet, si les taux des crédits immobiliers sont en hausse, ils demeurent néanmoins inférieurs à l’inflation.
  • L’investissement locatif est aussi un placement qui a longtemps été privilégié. Mais 2023 devrait apporter certaines limites aux rendements. Avec la hausse des taux des crédits immobiliers, ce type de placement va revenir plus cher. Sa période d’amortissement pourrait se prolonger. En outre, le plafonnement de la hausse des loyers imposée par le gouvernement pour lutter contre l’inflation sera forcément défavorable pour le propriétaire.
  • Les SCPI devraient bien se positionner en 2023. Parmi tous les produits d’épargne placement, ce sont ceux qui ont le mieux tirer leur épingle du jeu en 2022. Au premier trimestre de cette année, les dividendes ont progressé de +4,3% par rapport à la même période en 2021. Bien mieux, la moitié des SCPI ont versé des dividendes semestriels en hausse de 13% en moyenne. Seuls 24% des produits ont affiché des dividendes en baisse.

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