Le non coté (ou Private Equity) a incontestablement le vent en poupe. Face à la volatilité des marchés boursiers et aux livrets traditionnels qui ne rapportent plus grand-chose, l’investissement dans le non coté apparaît de plus en plus comme une piste de choix. Selon France Invest fin 2019, les performances du capital développement et du capital transmission s’élevaient à 7,9 % et 14,7 % par an sur dix ans. De quoi expliquer largement l’attrait croissant des investisseurs pour ce type de produits. Comment prendre pied sur ce marché ? Nos explications.
Qu’est-ce qu’une action non coté ?
Une action non cotée ne peut être ni achetée, ni vendue sur les marchés boursiers. Elles sont directement émises auprès des investisseurs par des start-up ou des PME à la recherche de financement.
Ceux qui y souscrivent ont toutefois les mêmes droits que pour les actions cotées avec droit de vote en assemblée générale et droit de percevoir des dividendes annuels.
Quel rendement pour le non coté ?
On peut l’affirmer : le non coté est incontestablement un placement dont le rendement est supérieur à toutes les autres classes d’actifs.
Sur les 20 dernières le Private Equity offre sur une longue période les rendements les plus importants avec une moyenne supérieure à 10% par an selon des études menées par plusieurs banques privées.
De plus, décorrélé des évolutions des marchés boursiers, le private equity offre aux investisseurs une réelle diversification de leurs portefeuilles, particulièrement bienvenue lorsque la tempête boursière fait rage.
Comment faire pour investir ?
Pour accéder au marché du non coté, il est nécessaire de détenir un compte-titres ou un PEA auprès d’un intermédiaire financier (banque, courtier en ligne, plate-forme de financement participatif, etc.).
L’achat d’actions peut se faire directement auprès de l’entreprise ou auprès d’un vendeur prêt à céder ses parts, à un prix déterminé entre le vendeur et l’acheteur. Il est également possible de procéder à une souscription auprès d’intermédiaires financiers comme des plates-formes de crowdfunding disposant du label « Plate-forme de financement participatif régulée par les autorités françaises », précise-t-on du côté de l’AMF.
Autre piste : investir indirectement via des fonds d’investissement. Ces fonds spécialisés, tels que les FIP (fonds d’investissement de proximité) ou les FCPI (fonds commun de placement dans l’innovation), sont destinés à l’investissement dans des PME et TPE non cotées.
Quels sont les risques ?
Haute rentabilité, certes. Mais, comme toujours en matière d’investissement financier, le non coté, n’est pas sans risque. Par exemple, il existe un réel manque d’informations publiques concernant les entreprises non cotées.
Ces dernières ne sont soumises à aucune obligation d’information permanente, contrairement aux sociétés cotées en Bourse (elles sont toutefois soumises à ce devoir envers leurs actionnaires). Dans contexte pour bien choisir où investir, plusieurs points fondamentaux sont à considérer. Selon le Pôle de Compétitivité France Innovation, ils sont au nombre de cinq :
• Le secteur d’activité
• Les valeurs de l’entreprise
• Le cycle de vie de la société
• Le risque
• Le secteur géographique
Le non coté, investissement responsable ?
Enfin, il ne faut pas oublier, que l’horizon d’investissement dans le non coté est généralement le moyen et le long terme (généralement de 5 à 10 ans). Et le capital investissement dispose d’une faible liquidité.
La revente des titres non cotés est généralement compliquée car en l’absence de marché réglementé, il n’existe aucune garantie de trouver un acheteur à qui revendre les titres rapidement.
A bien des égards, l’actif non coté fait plus sens que l’actif coté dans la mesure où l’on agit davantage sur l’économie réelle. Investir dans une start-up ou une PME est un excellent moyen de participer activement à la croissance de l’emploi et d’augmenter les richesses du pays.
Aujourd’hui, le non coté s’est démocratisé et les classes d’actifs les plus rentables ne sont plus réservées aux institutionnels. Le marché tend désormais les bras aux particuliers. A eux de savoir en profiter.