La course au lithium a commencé. A partir de 2027, le groupe Imerys, société française multinationale spécialisée dans la production et la transformation des minéraux industriels, devrait démarrer l’exploitation d’un gisement de lithium dans l’Allier.
Le lithium, or blanc de la transition écologique
La ruée vers celui que l’on nomme déjà l’or blanc de la transition écologique, s’explique principalement, par le passage annoncé du véhicule thermique au véhicule électrique. Le lithium, est, en effet, le composant essentiel pour la fabrication des batteries.
Imerys a déjà annoncé que la mine du site de Beauvoir devrait permettre de produire 34 000 tonnes d’hydroxyde de lithium par an. De quoi équiper 700 000 véhicules électriques chaque année et de faire de la France l’un des premiers producteurs du minerai en Europe.
Ce dernier est d’ailleurs, pour Emmanuel Macron, un objectif stratégique. L’idée est la mise sur pied d’une filière en bonne et dû forme du véhicule électrique de la fabrication au recyclage. Toutefois, en la matière, il apparaît difficile d’accéder à une véritable souveraineté.
En effet, 90 % de la production mondiale de lithium restent la chasse gardée de trois pays: l’Australie, le Chili et la Chine. De plus, 60 % du processus de raffinement se déroule dans ce dernier pays.
D’ailleurs, un récent rapport explique qu’en 2030, l’Europe ne produira que « 20 à 30%» de ses besoins en la matière. A court-terme (tout au moins), l’indépendance en la matière ne peut donc être atteinte.
Un marché mondial en progression
D’ici à 2030, le marché mondial de l’extraction du minerai devrait progresser de 6,8 % par rapport à 2020, année où il pesait 3,33 milliards dollars. Au vu des exigences de la transition écologique, la demande de lithium devrait régulièrement progresser.
L’Union européenne vient d’ailleurs d’acter la fin des moteurs thermiques pour 2035. A cette date, les véhicules neufs vendus en Europe ne seront plus équipés que de moteurs électriques.
En conséquence, la question se pose d’elle-même : le temps d’investir dans le lithium est-il arrivé ?
Première chose à savoir : contrairement à l’or et à d’autres métaux précieux, les investisseurs ne peuvent pas acheter et vendre directement ce minerai.
C’est pourquoi, pour investir sur le lithium, il faut impérativement passer par le marché boursier et l’achat d’actions des sociétés qui possèdent les mines, et celles qui l’utilisent à des fins industriels (fabricants de produits chimiques et producteurs de batteries).
Parmi les entreprises les plus actives dans le secteur figurent Lithium Americas Corporation, Livent Corporation, ou bien encore EnerSys.
Investir via des EFT
Il est également possible d’investir via des ETF, paniers d’actions qui permettent d’entamer une véritable diversification et de diminuer le risque d’exposition en cas de retournement du marché.
S’il est vrai que les perspectives en matière de Lithium semblent encourageantes, à chaque investisseur d’effectuer ses recherches et de décider, en fonction de son portefeuille financier et de son profil lié au risque, si ce produit correspond à ses objectifs d’investissement.