En 2022, les SCPI ont affiché de bons résultats. La pierre papier s’est très bien comportée malgré la dégradation de l’environnement économique. Telle est du moins la conclusion à la lecture des chiffres que viennent de publier l’ASPIM (Association française des sociétés de placement immobilier) et l’IEIF (Institut de l’épargne immobilière et foncière).
La collecte nette sur l’ensemble de l’année dernière a atteint les 10,1 milliards d’euros, soit une hausse de 37% par rapport à 2021. Du même coup, le précédent record, qui datait de 2019, est effacé.
SCPI : un taux de distribution moyen de 4,53 %
Si l’on s’intéresse à la division selon la typologie, ce sont les SCPI à prépondérance bureaux qui sont à l’origine de 41 % de la collecte. Elles sont suivies par les SCPI à stratégie diversifiée (29 %), puis par celles du secteur « santé et éducation » (17 %).
Viennent ensuite celles à prépondérance « logistique et locaux activité » (6% de la collecte), « commerces » (5 %) , résidentiel ( 3 %) et, enfin celles à prépondérance « hôtel, tourisme, loisirs », avec moins de 1 % de la collecte nette 2022.
Pour l’ensemble des catégories, le taux de distribution moyen des SCPI en 2022 s’est porté à 4,53 %, contre 4,49 % en 2021. Et par type, le taux de distribution moyen varie de 4,17% pour les SCPI à prépondérance « résidentiel » à 5,63 % pour leurs homogues à stratégie diversifiée.
Valeur refuge
A quoi sont dus ces bons résultats ? Pour Jean-Marc Coly, président de l’ASPIM, « dans un contexte de forte inflation qui menace le pouvoir d’achat des Français, les placements immobiliers font souvent figure de valeur refuge ».
Et celui-ci de poursuivre : « Les gérants sont globalement confiants sur la pérennité des niveaux de rendement qui seront servis en 2023, mais restent toutefois très attentifs aux conséquences d’une nouvelle remontée des taux sur le prix des actifs immobiliers, des ajustements de valeurs ayant déjà été observés fin 2022. »
Rappelons qu’investir dans une SCPI signifie acheter des parts de société. C’est cette dernière qui va alors investir dans l’immobilier. En devenant associé, l’investisseur concerné va alors percevoir des revenus. Ces derniers proviennent généralement de la location des immeubles, les sommes étant versées dans la majorité des cas à un rythme trimestriel.
Revenus complémentaires
Investir dans une SCPI permet donc de recevoir des revenus complémentaires.
De 1989 à 2019, le véhicule d’investissement a affiché un rendement moyen de 6,1% par an. Ce dernier était toutefois de 8 % par an en 1999 contre 4% à 5% actuellement.
Il existe trois grandes familles de SCPI : les sociétés de rendement qui répondent à une logique de rentabilité ; les sociétés de plus-value qui ont pour objectif la valorisation du patrimoine à long-teme ; les sociétés fiscales qui offrent, comme leur nom l’indique, un avantage fiscal à l’investisseur.
