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Le taux du Livret A va intégrer l’inflation

Oui, le calcul du taux du Livret A devrait intégrer l’inflation. Au micro de RTL, François Villeroy de Gahau, gouverneur de la Banque de France, a bien confirmé la nouvelle. « Nous ferons le calcul de la formule, qui intégrera notamment l’inflation des six derniers mois de 2021, mi-janvier. Je ferai à cette date ma recommandation au ministre, et il y aura une décision pour fixer le taux du Livret A au 1er février prochain. C’est cela le calendrier normal, je ne peux pas encore vous donner les chiffres », a déclaré ce dernier. Cette hausse pourrait toutefois coûter entre 460 millions et 920 millions au secteur bancaire, selon Fitch.

Rappelons que le Livret A est un produit d’épargne réglementé par l’Etat. Son plafond est fixé à 22 950 euros pour les particuliers et à 76 500 euros pour les associations (hors calcul des intérêts capitalisés). Son taux d’intérêt annuel est fixé à 0.50 % depuis le 1er février 2020. Les intérêts cumulés sur l’année s’ajoutent au capital le 31 décembre. L’ajout de ces derniers peut porter la valeur du livret au-delà du plafond du livret. Enfin, le Livret A est exempt de toute fiscalité. Plus de 8 Français sur 10 en détiennent un.

Livret A et assurance-vie

Toujours au sujet de l’épargne, François Villeroy de Gahau a également partagé son point de vue sur l’assurance-vie, « placement vedette des Français (…), encore plus important que le Livret A. Nous allons regarder sérieusement la question des frais de l’assurance-vie, qui est très sensible pour les Français, a déclaré ce dernier. Et c’est un sujet assez compliqué techniquement. Mais avec l’ACPR, qui est le gendarme des banques et des assurances, que je préside, nous allons, sur 2022, multiplier des enquêtes, des contrôles, des questionnaires, et nous publierons dans le courant de l’année un état des lieux avec des recommandations, il s’agit d’avoir un montant des frais. »

Le but ? Non pas forcément pour les faire baisser car « le travail de l’assurance-vie mérite rémunération, mais il s’agit qu’ils soient transparents, c’est-à-dire bien connu des assurés, et qu’il soit juste, c’est-à-dire proportionnel au travail fourni. Ce sera un dialogue avec les professionnels, mais nous devons et nous allons faire la lumière sur le sujet. »

Vers une croissance économique record

Côté inflation, le gouverneur de la Banque de France a confirmé « très attentif » à la situation. « Elle était très faible au début de l’année, mais elle a monté régulièrement, notamment du fait du prix de l’énergie. Elle est aujourd’hui, en France, autour de 3 %. Mais de façon cohérente, avec ce scénario de difficultés temporaires dont je vous parlais, nous dirons le 20 décembre, mais je le précise dès ce matin, qu’après un haut encore quelques mois, l’inflation devrait baisser en France l’an prochain et descendre sous 2 % d’ici la fin 2022 », prédit-il.

Malgré cela, et les difficultés d’approvisionnement en matière première des entreprises qui font grimper les prix, François Villeroy de Gahau, estime que « la croissance française sur 2021 sera à 6,7 %, dans nos prévisions. C’est un chiffre beaucoup plus élevé que ce qu’on attendait en première moitié de l’année, et c’est le plus haut chiffre de croissance depuis plus de 50 ans ».

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