La stabilisation du marché des logements anciens est bel et bien en cours affirme Notaires de France dans sa dernière note de conjoncture immobilière (juillet 2022).
A fin mai 2022, le volume de transactions de logements anciens en cumul sur les douze derniers mois en France (hors Mayotte) atteint 1 182 000 transactions. Selon le document, il s’agit d’un « plateau haut » qui pourrait même annoncer une décrue.
Logements anciens : vers une baisse des volumes
Pour Notaires de France, « les chiffres actuels n’expriment pas encore le ressenti global des notaires qui signalent les tendances d’un ralentissement un peu plus prononcé de l’activité immobilière dans les mois à venir ».
Les signaux d’alarme proviennent à la fois d’une baisse de l’offre de biens et de la diminution du nombre d’avant-contrats. De plus les projections issues de ces derniers prévoient, pour fin août 2022, « un léger ralentissement de la hausse des prix des logements anciens : +6,6 % sur un an à fin août 2022 (contre +7,3 % au 1er trimestre 2022) ».
Au premier trimestre 2022, ces derniers étaient, en effet, toujours à la hausse à +1,5 % par rapport au quatrième trimestre 2021. « Sur un an, la hausse des prix perdure avec +7,3 %. Depuis le 4e trimestre 2020, la hausse est davantage marquée pour les maisons (+9,3 % en un an au 1er trimestre 2022) que pour les appartements (+4,7 % sur la même période) ».
Dans le détail, au premier trimestre 2022, les prix des logements anciens ont augmenté de 1,8 % en province tandis qu’ils ont connu une croissance de 0,7 % en Ile de France sur la même période. A paris même, le prix au m2 des appartements anciens s’est porté à 10 500 euros (avril 2022), en recul de 1,2 %.
L’accès à l’emprunt plus difficile
Côté crédit, la remontée des taux « se poursuit à 1,26 % en moyenne en mai, contre 1,19% en avril. L’estimation avancée pour juin indique une hausse progressive par rapport à mai du taux d’intérêt moyen sur les nouveaux crédits qui atteindrait 1,33 % ».
En mai, le taux de croissance annuel de l’encours des crédits aux particuliers s’est maintenu à un niveau élevé à + 6,4 % en mai, toujours soutenu par la composante «habitat » (+6,8 %).
Alors que le renchérissement du coût de l’emprunt, dans un contexte inflationniste, risque de laisser de côté de nombreux ménages en quête d’un achat immobilier (particulièrement parmi les primo-accédants), Notaires de France revient sur la problématique du taux d’usure, taux maximal auquel les établissements de crédit peuvent prêter.
Ceux-ci ont certes, été augmentés au 1er juillet passant, pour les crédits de plus de 20 ans, de 2,40 % à 2,57 % et de 2,43 % à 2,60 % pour les crédits immobiliers d’une durée de 10 à 20 ans. Mais, pour Notaires de France, ces évolutions ne reflètent pas « la situation exacte de la hausse des taux de crédits immobiliers et particulièrement l’accélération constatée ces dernières semaines »