Comment se porte le marché immobilier français ? Très bien selon les chiffres de la dernière Note de conjoncture immobilière établie par Notaire de France.
A la fin du mois d’août 2021, le volume de transactions de logements anciens (cumul sur les douze derniers mois « dépasse, une fois encore, le volume record du mois précédent, avec 1 208 000 transactions, en hausse de 23 % sur un an. La très forte fluidité du marché depuis la fin de la première période de confinement et la mise en place efficace d’amortisseurs économiques et sociaux ont permis aux Français d’accélérer ou de concrétiser leur projet immobilier, expliquant les niveaux historiquement hauts observés à la fin de l’été », estime le document.
Le prix des logements anciens à la hausse en province
La hausse des prix des logements anciens semble être une tendance qui s’installe. En effet, après une augmentation de 1.5 % au cours du premier trimestre 2021 (+ 2,4 % au cours du dernier trimestre 2020), ceux-ci ont de nouveau augmenté au cours du deuxième trimestre 2021 à +2,1 %.
Une explication pourrait être la mobilité accentuée constatée en cette période Covid. La Note de conjoncture confirme, en effet, que « La crise sanitaire a révélé de nouveaux comportements immobiliers, notamment des déplacements des grands centres métropolitains vers des communes de plus petite taille et cela jusque dans des départements limitrophes ».
Pas d’exode urbain
Toutefois, l’étude se refuse à parler d’« exode » urbain. En effet, ce phénomène « n’intéresse pas la majorité de la population française et corrélativement, pas non plus celles des accédants à la propriété ».
Quoi qu’il en soit, au total, sur un an, l’augmentation des prix des logements anciens en région s’établit à + 7 % entre le deuxième trimestre 2020 et la même période sur 2021 (soit 0,6 point de plus qu’entre le 1er trimestre 2020 et le 1er trimestre 2020, à 6,4 %)
Stabilité en Ile-de-France
A contrario, en Ile-de-France, les prix des logements anciens sont restés quasi stables au deuxième trimestre 2021, à +0,1 % par rapport au 1er trimestre 2020. « Sur un an, les prix ralentissent avec + 3,1 % entre le 2e trimestre 2020 et le 2e trimestre 2021, après + 4,8 % au 1er trimestre 2021 et + 6,3 % au 4e trimestre 2020.
Ce ralentissement concerne aussi bien les prix des maisons (+ 5,1 % sur un an, après + 7,3 % au 1er trimestre 2021 et + 6,8 % au 4e trimestre 2020) que ceux des appartements (+ 2,1 % sur un an, après + 3,6 % et + 6,1 %) », explique la Note de conjoncture.
Et à Paris même, les prix des appartements sont en baisse avec un recul de 0,6 % entre le 1er et deuxième trimestre 2021 (-1,1 % au trimestre précédent).
Les loyers en augmentation
A noter, enfin, que selon l’indice de référence des loyers (IRL) du troisième trimestre 2021 publié par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) le 15 octobre dernier, ce dernier s’élève à 131,67, soit l’équivalent d’une hausse annuelle de 0,83 %.
Il avait augmenté de 0,42 % au deuxième trimestre de cette année. Dans le contexte inflationniste que nous connaissons actuellement, les loyers pourraient bien continuer à grimper en 2022.