Plus de 32 000 entreprises se sont équipées d’un PER Collectif en 2021, selon les derniers chiffres fournis par l’AGF. Ce sont désormais 1,75 million d’épargnants qui bénéficient du produit via leur société pour un encours de 14,8 milliards d’euros.
Le PER poussé par la loi PACTE
L’ensemble des produits collectifs d’épargne retraite, à savoir PERCO et nouveau PER Collectif au format compte-titres issu de la loi PACTE, représente 26 milliards d’euros d’encours (+15,6% en un an). L’ensemble des produits collectifs d’épargne retraite bénéficie à près de 3,4 millions de porteurs de parts dans plus de 189 000 entreprises. Les versements bruts sur les dispositifs collectifs d’épargne retraite sont en hausse par rapport à 2020 et s’établissent à 3,4 milliards d’euros, contre 3,28 milliards en 2020.
Les versements volontaires et plus particulièrement les versements déductibles sont en très nette augmentation cette année. Les rachats sont en hausse à 1,38 milliard d’euros (contre 1,08 milliard d’euros en 2020 et 580 millions en 2019), en raison de la réalisation de projets reportés par les épargnants pendant la crise Covid en 2020. La collecte nette en épargne retraite affiche un solde positif de 2 milliards d’euros.
Dans le détail, près de 16,3 milliards d’euros ont été versés sur les plans d’épargne d’entreprise et plans d’épargne retraite collectifs (PERCO/ PER COLLECTIF) au cours de l’année 2021. Ce montant est relativement stable par rapport à 2020 (16 milliards d’euros).
L’impact de la crise générée par le Covid-19 est sensible sur les primes d’intéressement et de participation, en raison des résultats des entreprises de certains secteurs d’activité, placées dans les plans d’épargne salariale et d’épargne retraite. A l’inverse, les épargnants ont considérablement augmenté leur effort d’épargne vers ces dispositifs, compensant la baisse de la participation et de l’intéressement.
Le moyen-long terme privilégié
Les deux tiers des flux sont placés vers des fonds actions ou diversifiés. Ceci témoigne de l’appropriation de ces dispositifs par les épargnants dans un objectif de moyen-long terme. Les rachats avaient considérablement diminué en 2020 du fait du report des projets des épargnants dans le contexte de crise générée par l’épidémie du Covid-19.
Au total, en 2021, ils ressortent logiquement en hausse, à près de 15,5 milliards d’euros (+26% par rapport 2020 et seulement +3% par rapport à 2019). Rappelons que plus de 50% de l’épargne salariale est disponible et peut donc être utilisée à tout moment par les épargnants. La collecte nette ressort à près de 1 milliard sur les fonds commun de placement d’entreprise et à 820 millions d’euros en intégrant les CCB. Les encours s’établissent à la fin de du mois de décembre 2021 à 167,6 milliards d’euros.
Focus sur les fonds responsables
En moins de 10 ans, la part des fonds monétaires dans les encours d’épargne salariale s’est fortement réduite passant de 21% des encours d’épargne salariale en 2013 à 13% en 2021. Les produits actions et mixtes évoluent de 29% des encours en 2013 à 38%.
Les encours diversifiés (hors actionnariat salarié) atteignent désormais 106,3 milliards d’euros (+10% sur un an). Les fonds « articles 8 » au titre de la règlementation SFDR représentent 43,7 milliards d’euros et les fonds « article 9 », 8,7 milliards d’euros.
L’entrée en vigueur de la réglementation SFDR a modifié les critères d’évaluation de l’investissement responsable. Il en ressort que les encours des fonds Investissements responsables (selon la règlementation SFDR) s’établissent à 52,4 milliards d’euros (50% du stock des encours diversifiés, c’est-à-dire hors actionnariat salarié).
Les versements vers les fonds Investissements Responsables sont toujours plus importants avec plus de 4,7 milliards d’euros de versement sur ces fonds au cours de l’année 2021. Les fonds solidaires poursuivent également leur évolution à la hausse avec un encours de 14,1 milliards d’euros (+19,9%), en phase avec la tendance actuelle.