L’actuelle donne économique change-t-elle le regard que les Français portent sur l’épargne. C’est à cette question, et à d’autres, que vient répondre la dernière enquête du Cercle des Epargnants/IPSOS, intitulée « Les Français, l’épargne et la retraite ».
Le livret A plébiscité
Première constatation : l’effet taux d’intérêt joue à plein pour les livrets d’épargne réglementée (livret A, LDD, LEP, livret jeune). Ces derniers ont suivi le rythme de l’inflation séduisant toujours plus de Français.
Aujourd’hui, ils sont devenus les produits que nos concitoyens préfèrent (50 %, soit plus 20 points en un an. L’assurance vie qui, en 2022, trônait à la première marche du podium en 2022 est désormais relégué à la seconde place (27 %, soit – 4 points en un an. A noter que le livret A est également devenu le produit d’épargne préféré des Français pour préparer la retraite, devant l’assurance vie et le PER.
De manière générale, ils sont de plus en plus nombreux à déclarer être intéressés par les sujets concernant l’épargne et les produits financiers. Aujourd’hui, la moitié des répondants à l’enquête le sont.
C’est une progression de 5 points en un an avec 2 Français sur cinq qui disent suivre régulièrement l’actualité sur ces sujets. Chez ceux-ci, la volonté d’épargner reste stable (32%, +1 point), et toujours nettement au-dessus des scores de 2017 et 2018 (23%).
Epargne de précaution
A noter également que sur le moyen-terme, les Français affichent d’ailleurs de plus en plus de préférence pour les produits rémunérateurs mais risqués (32%, +6 points en 1 an et +16 points en 6 ans), ou rémunérateurs mais peu liquides (34%, +5 points en un an seulement). Dans le même temps, une majorité continue d’opter pour les placements les plus prudents tant en matière de risque que de liquidité.
Qu’est-ce qui motive les épargnants français ? Ces derniers entendent, tout d’abord constituer une épargne de précaution (53 %), préparer leur retraite (25 %, +3 points en un an), s’assurer contre le risque de dépendance (22 %), venir en aide à sa famille proche (20 %).
Le PER de mieux en mieux connu
Alors que nous nous trouvons actuellement au cœur du débat sur l’allongement en France du moment de départ à la retraite, une majorité de Français (58 %) disent désormais connaître le PER. C’est une hausse de 8 points par rapport à 2022.
Au total, 66 % des détenteurs d’un PERP, d’un contrat Madelin ou d’un PERCO envisagent de le transférer un jour vers un PER et plus de trois sur dix sont déjà en train d’y réfléchir (31%).
Enfin, le PER se situe en tête des produits présentant un potentiel de nouveaux souscripteurs (13 % des Français intéressés), à égalité avec l’assurance vie.
