AccueilBourse & MarchésLes SPAC, la dernière tendance boursière à comprendre absolument

Les SPAC, la dernière tendance boursière à comprendre absolument

SPAC, ETF, OPA, SRD, TTF… Le monde de la Bourse adore les sigles. Cette fois, nous allons nous intéresser au premier. Donc les SPAC. A l’honneur en cette première moitié de l’année 2021, il désigne les Special Purpose Acquisition Companies) ou, en français , Société d’acquisition à vocation spécifique. Impossible de s’intéresser aux marchés financiers sans en comprendre le mécanisme. Qu’on en juge ! Plus de 70 % des introductions sur les marchés financiers américains résultent d’un SPAC. Ce sont près de 100 milliards de dollars qui ont été ainsi levés. Mais au fait, ca fonctionne comment ?

SPAC, une définition

En fait, aussi bizarre que cela puisse paraître, le SPAC n’est rien d’autre qu’une… coquille vide. Il s’agit d’une société constituée dans le seul but de lever des capitaux d’investissement par le biais d’une offre publique initiale (IPO). Par l’intermédiaire d’une telle structure commerciale, les investisseurs vont pouvoir abonder un fonds. Ce dernier est ensuite utilisé pour acquérir une ou plusieurs entreprises non spécifiées qui sont identifiées une fois l’introduction en bourse effectuée.

Des sociétés dites « chèque en blanc »

C’est pourquoi ce type de structure de société écran est souvent appelé « société à chèque en blanc ». Elles ont pour origine des investisseurs chevronnés, souvent chef d’entreprises eux-mêmes qui compte en fait sur leur réputation pour faire aboutir l’opération. On les appelle les Sponsors. En Europe, par exemple, Bernard Arnault, le patron de LVMH, a récemment constitué la SPAC Pegasus Acquisition Co en s’associant avec Jean-Pierre Mustier, ancien directeur d’UniCredit, et Diego De Giorgi, ancien directeur d’investissement de la Bank of America.

Qu’y gagnent les sponsors ?….

Ils achètent en général 20 % de la SPAC. Et parce qu’ils bénéficient d’une décote importante, ils ont en vue la réalisation d’une plus-value importante, parfois réalisée très rapidement.

…Et les investisseurs particuliers ?

Les particuliers qui investissent dans un SPAC peuvent le faire avant l’annonce de l’acquisition afin de bénéficier de la hausse potentielle souvent constatée lors de l’annonce de la transaction. L’opération est moins intéressante si l’on choisit d’investir après l’IPO.

Quels risques pour ces derniers ?

Ce n’est pas pour rien que l’on nomme ces sociétés, des sociétés de chèque en blanc. Il est toujours possible que le SPAC échoue dans sa recherche d’acquisition d’une cible. Ce qui peut générer une réelle perte pour l’investisseur, particulièrement s’il a rejoint l’opération tardivement en escomptant une prime sur le cours de départ. De plus, au final, puisqu’il ne connaît pas au départ l’identité de la cible, l’investisseur accepte de confier ses deniers à une opération qui possède une grande part d’inconnu. D’où toute l’importance du profil  des sponsors qui doivent susciter la confiance des investisseurs potentiels.

Quel profil d’investisseurs pour les SPAC ?

On le voit. Une décision d’investissement ne doit jamais être prise à la légère. Elle comporte toujours dans l’immense majorité des cas un risque. C’est bien évidemment aussi vrai pour les SPAC, si ce n’est plus. C’est pourquoi, ce type d’opérations est à déconseiller aux investisseurs débutants. Elles doivent être réservées aux investisseurs chevronnés qui sauront repérer les SPAC qui présentent un profil de croissance très solide.

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