En ces temps économiques compliqués et incertains, les investisseurs cherchent, incontestablement à minimiser les risques. Pour y parvenir, certains vont choisir de diversifier leur portefeuille. D’autres vont plutôt miser sur les valeurs refuges. Mais celles-ci existent-elles vraiment et permettent-elles réellement de limiter la casse (voire, pourquoi pas, de continuer à engranger des gains) ?
Valeurs refuges, une définition
Les valeurs refuges désignent un investissement qui devrait conserver sa valeur ou gagner, alors que l’environnement est difficile ce qui fait que d’autres actifs perdent de la valeur. Exemple, en ce moment avec le marché boursier qui reste extrêmement volatil et nerveux. A l’heure où nous écrivons ces lignes, le CAC 40 avait de nouveau basculé sous les 5 900 points, en baisse de 1,17%.
Des investissements de différentes natures
Or et métaux précieux : bien sûr, lorsque l’on parle de valeurs refuges, c’est aux métaux précieux, et particulièrement à l’or, que l’on songe souvent en premier. Son prix est considéré comme relativement stable et peut permettre de se protéger contre de haut niveau d’inflation. Un paramètre, bien évidemment à prendre en considération.
Immobilier : l’immobilier a également la faveur des investisseurs en période de tourmentes. Se loger est un besoin basique. Ce qui explique que même en période de ralentissement économique majeur, les prix de l’immobilier restent souvent stables ou ne baissent que légèrement. Sur les douze derniers mois, le marché français de l’immobilier est resté très dynamique avec une augmentation moyenne de +5,7% sur l’ensemble du territoire. Et si un certain ralentissement est à attendre, voire un baisse des paix dans certaines villes, la tendance globale devrait rester positive selon une récente étude réalisée par Meilleurs Agents.
Actions défensives : ces dernières ont pour caractéristiques de plutôt bien résister aux ralentissements économiques. Il s’agit généralement d’entreprises de taille importantes qui agissent dans le secteur des biens de première nécessité. On pense aux produits alimentaires, ménagers, aux articles d’hygiène, ou bien encore à l’industrie pharmaceutique. Les actions des sociétés qui évoluent dans ces domaines présentent une faible volatilité et sont moins sensibles aux périodes de baisse des marchés.
Obligations : les obligations, en particulier celles bien notées avec un faible risque de défaut, constituent une bonne valeur refuge. Toutefois, les obligations peuvent être sujettes au risque d’inflation si les prix augmentent de manière significative. Ces derniers mois, suite à la guerre en Ukraine, les obligations d’Etat ont subi de grosses pertes. Cependant, certaines conservent toujours la confiance des investisseurs. C’est le cas, par exemple, des obligations d’Etat allemandes. Les rendements des emprunts d’État allemands à 10 ans se situent actuellement à environ 1,6 %.
Des rendements plus faibles
Si les valeurs refuges peuvent être un havre de protection dans la tempête, elles offrent, en général des rendements potentiels plus faibles car elles sont moins risquées. D’autre part, certaines sont particulièrement sensibles à l’inflation. En revanche, elles ont tendance à mieux conserver leur valeur, et même peuvent s’apprécier, pendant les phases de baisse du marché. Comme d’habitude, c’est aux investisseurs de faire leurs recherches et d’agir selon le profil qui leur correspond.