Depuis les années 2000, le prix de l’immobilier à Paris a été multiplié par 4.
Il aura fallu 22 ans seulement pour voir le prix du mètre carré dans la capitale passer de 2 470 euros à presque 10 000 euros soit 248 % de plus !
Le prix de l’immobilier à l’échelle nationale a, quant à lui, réalisé un x3 atteignant aujourd’hui les 2 800 euros du mètre carré.
Des chiffres qui donnent le tournis, mais dont la tendance semble s’inverser.
On observe depuis quelques semaines une baisse immobilière généralisée sur l’ensemble du territoire.
Alors, crise immobilière ou mauvaise passe pour le secteur ? Nous analysons la situation.
Les signes d’un krach immobilier en France
L’évolution des prix immobiliers depuis 2008 connait une tendance haussière sans précédent. La crise des subprimes avait pourtant ralenti l’investissement dans la pierre, mais deux années seulement auront suffi pour rebooster l’intérêt des Français pour l’immobilier.
Après une hausse continue des prix des logements, on assiste désormais à un recul tant sur la valorisation des biens que sur la demande.
En janvier dernier, les observateurs craignaient une bulle immobilière en raison d’une augmentation brutale des prix de l’immobilier dans l’hexagone. Si celle-ci n’a pas éclaté, il semblerait toutefois qu’elle attaque une phase ascendante depuis quelques semaines maintenant.
Taux d’intérêt, inflation et immobilier
Un boom immobilier menacé par la flambée des taux d’intérêt en raison de l’inflation et l’annonce d’une possible récession d’ici à la fin juillet.
On en veut pour preuve l’augmentation des taux d’usure au troisième trimestre de cette année. Pour rappel le taux d’usure bancaire est un seuil de crédit à ne pas dépasser lorsque les banques accordent un emprunt. Depuis le 1er juillet, le taux d’usure 2022 est passé de 2,40 % à 2,57 % pour les crédits de 20 ans et plus et + 2,60 % pour les prêts immobiliers de moins de 20 ans.
En augmentant le taux d’usure, les banques permettent à plus de personnes d’emprunter de l’argent pour tenter d’endiguer le phénomène de ralentissement des demandes de crédit en raison de la possible crise à venir.
Le krach immobilier en France est à l’image de ce qu’était la prévision de la bulle des prix du marché il y a encore six mois à savoir que rien n’est encore acté.
Les Français sont solvables avec un niveau d’épargne jamais atteint jusqu’alors. L’envie de devenir propriétaire semble toujours présente.
Le danger vient d’ailleurs.
Elle porte un nom : l’inflation. Avec +5,8 % en juin, elle confirme les prévisions. Elle devrait continuer pour quelques moi plongeant indéniablement les pays dans une récession économique.
Faut-il craindre une crise immobilière ?
Dans un contexte de récession à venir, la panique n’est pas de mise. Les investisseurs immobiliers doivent simplement se préparer à patienter le temps que la vague passe. Rien ne sert de jouer contre un phénomène qu’on ne peut pas maitriser.
De plus, il est fort possible que le marché tienne et que la demande reste à son niveau actuel.
C’est un des signes encourageants sur le marché immobilier en 2022. La demande est supérieure à l’offre, avec un besoin en logement toujours plus important.
On assiste cependant à un changement de paradigme où la demande dans les grandes agglomérations ne cesse de baisser alors que dans les villes moyennes la tendance est inverse. C’est une étude du cabinet Asterès qui vient redessiner la cartographie de la demande de logement en France.
L’exode démarré en parallèle de la crise sanitaire entraine une pénurie prononcée des habitations dans les zones semi-rurales.
C’est loin de la métropole que les prix ont le plus grimpé ces dernières années. On retrouve ainsi Rennes, Montpellier et Toulon sur le podium des villes où la valorisation immobilière a le plus augmenté.
Pour rappel, une crise immobilière correspond à un blocage du marché avec une offre trop importante en comparaison de la demande.
Il est fort probable que si crise de l’immobilier il y a, elle sera moins présente dans les villes moyennes et davantage dans la métropole comme Lyon, Marseille et bien évidemment Paris.
Le scénario possible sur le marché immobilier en 2022
Les taux d’intérêt en hausse ne devraient pas ralentir le dynamisme d’un secteur qui a su résister à la crise liée à la pandémie mondiale.
A contrario, la difficulté de construire du neuf se poursuit avec une chute de l’offre de 30 % comparée au trimestre 2021. La fédération des promoteurs immobiliers de France (FPI) avance deux raisons principales pour expliquer cette baisse que sont les refus de permis et la hausse exceptionnelle du prix des matériaux de construction.
L’augmentation des prix des logements neufs ralentit les ventes, mais permet de conserver l’attractivité du marché de l’ancien. Les ventes de maisons et d’appartements se seraient maintenues ces douze derniers mois selon de nombreuses agences immobilières dont Century 21 qui fait état d’une stabilisation effective de l’ancien notamment sur la région parisienne.
La possibilité d’un krach immobilier n’est pas à écarter même si les signaux faibles ne traduisent pas d’une crise profonde à venir. Tant que la demande se maintiendra et que les prix se stabilisent, il n’y a aucune raison apparente de s’inquiéter sur la situation immobilière.
Les banques devront cependant jouer le jeu. L’emprunt immobilier était la première barrière à l’accession à la propriété, elles tiennent un rôle central dans la bonne santé du secteur.
Malgré une guerre en Ukraine qui dure et une inflation historiquement élevée, l’immobilier reste le placement préféré des Français ce qui est un bon point pour traverser cette période économique difficile.
Ils pourront également compter sur leur épargne pour réaliser un investissement intéressant dans la pierre et faire fructifier une épargne dont la valeur ne cesse de diminuer en raison du phénomène inflationniste.
les gens sérieux qui n ont pas d interet immo a la hausse uo la baisse savent tres bien que le krach immo a commencé et qu il va etre historique
Le Krach Immobilier du Siècle est là en Amérique (Canada et États-Unis) depuis mars dernier. Le taux moyen des crédits immobiliers sur 30 ans est proche de 6,8% en ce moment. Ce Krach Immobilier du Siècle est déjà là en France depuis mi-septembre. Ce Krach sera amplifié avec la seconde fermeture du robinet du crédit immobilier à partir de ce jour pour une période de 8 mois.