Selon des chiffres fournis par l’Afib (association française des intermédiaires en bancassurance), 45 % des demandes de prêt immobilier se sont soldées par un refus depuis le début de l’année.
En cause le taux d’usure, taux maximum auquel les banques peuvent prêter. Il a certes bénéficié d’une revalorisation à 2,57 % en juillet. Mais face à la hausse des taux d’intérêt, de nombreux analystes estiment aujourd’hui qu’il faut modifier son mode de calcul afin de l’augmenter de manière plus conséquente.
Prêt immobilier : le mur du taux d’usure
Une demande à laquelle la Banque de France n’a pas apporté de réponse positive. Toutefois, l’institution n’exclut pas une possible nouvelle augmentation prochaine du taux d’usure.
Comme l’a précisé François Villeroy de Galhau, gouverneur de la BDF, au micro de RTL : «Ce que nous allons faire, à la fin de ce mois, c’est d’appliquer les règles existantes, qui vont conduire à un relèvement bien proportionné de ce taux plafond. Nous en avons parlé avec le ministre Bruno Le Maire, et avec les banques : ceci permettra de régler les cas d’accès plus difficiles au crédit immobilier qu’il y a pu y avoir ces dernières semaines, notamment pour les emprunteurs les plus âgés ».
De quoi régler tous les problèmes liés à l’obtention d’un prêt immobilier ? Pas forcément, on en conviendra. D’où l’idée d’aller voir s’il existe des alternatives au prêt immobilier pour financer l’achat d’un bien.
Celles-ci existent bel et bien. Elles se mettent petit à petit en place et sont issues d’initiatives prises, soit par des acteurs historiques du secteur immobilier, soit par de jeunes pousses, pure-players qui entendent bien disrupter le marché.
Acquérir son logement progressivement
Exemple avec Acquer. La start-up propose d’acquérir un bien immobilier sans mobiliser de crédit. Les exclus de l’emprunt bancaire peuvent donc faire appel à ses services. Son dispositif permet à un ménage d’acquérir son logement de manière progressive en n’engageant au départ que 4 % de la valeur du bien.
Autre dispositif, il s’agit de celui mis en place par le promoteur immobilier Ogic, spécialisé dans les logements neufs. Dénommé APPI (Accession à la propriété par Indivision), il s’adresse aux classes moyennes et leur permet d’accéder progressivement à la propriété (résidence principale). Avec APPI, les ménages acquièrent leur logement petit à petit en détenant une quote-part du bien en indivision, aux côtés d’un investisseur institutionnel.
Troisième piste : le bail réel solidaire (BRS) est un dispositif qui permet de dissocier le foncier du bâti pour faire baisser le prix des logements. Cette formule est proposée par les COOP’HLM aux familles modestes pour leur permettre de devenir propriétaire de leur logement. Ce mécanisme concerne, lui aussi, exclusivement la résidence principale.
On le voit, les alternatives au prêt immobilier se multiplient au moment où les conditions du marché se durcissent. Elles répondent, toutefois, à des conditions spécifiques. Il est donc nécessaire de bien se renseigner pour vérifier son éligibilité.