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Vers une nouvelle hausse du taux de dépôt de la BCE

Vers une nouvelle hausse de son taux de dépôt ? C’est bien, semble-t-il, la direction dans laquelle va la Banque centrale européenne (BCE).

A l’occasion de la réunion qui se tiendra ce jeudi 2 février, l’institution européenne devrait relever son taux d’un-demi point. Il attendra alors 2,50 %. Pour la BCE, pas question de ralentir le rythme alors que l’inflation continue de préoccuper les esprits. Du moins jusqu’à maintenant.

Taux : le flou pour l’après février

Que va-t-elle faire par la suite ? A ce point, il faut bien dire que les observateurs ont bien de la peine à accorder leurs violons. Et pour cause. Au sein de la BCE elle-même, les avis divergent sur la conduite à tenir après le mois de février.

Certains, dont les gouverneurs des banques centrales des Pays-Bas et de la Slovaquie, appellent à ne pas relâcher la pression et militent pour une nouvelle hausse importante du taux au mois de mars. Mais face au camp des faucons, les colombes se sont également exprimées.

L’avis des colombes

Du côté de l’Italie et de la Grèce, on plaide pour davantage de modération. Pour Yannis Stounara, gouverneur de la banque centrale grecque, « l’ajustement des taux d’intérêt doit être plus progressif, compte tenu du ralentissement de la croissance de l’économie de la zone euro », a-t-il fait savoir au quotiden Kathimerini.

En attendant, il est certain que la hausse du taux prévu ce jeudi aura des répercussions concrètes dans la vie quotidienne des Français. Ce sera, notamment, le cas des prêts immobiliers dont le coût devrait encore augmenter. Pour rappel, la moyenne des taux était de 1,06 % en décembre 2021. Un an plus tard, cette dernière se portait à 2,34 %, soit une progression de 120 %.

Nouveau calcul du taux d’usure

C’est en prévision de cette situation que la Banque a décidé de changer récemment, et ce jusqu’au mois de juillet, le calcul du taux d’usure. Ce dernier représente le plafond maximal auquel les banques peuvent prêter. Celui-ci a sa justification : protéger l’emprunteur de la spirale infernale du surendettement.

Mais dans la situation actuelle, son niveau a surtout contribué à la multiplication des refus de prêts par les banques. Selon l’Observatoire Crédit Logement/CSA, le nombre de crédits immobiliers accordés a chuté de 19,9 % en 2022, avec un pic lors 4eme trimestre de l’année.

En conséquence, la BDF a décidé que ce dernier serait revu tous les mois (et non plus tous les trimestres), et ce jusqu’au mois de juillet. le taux d’usure est aujourd’hui de 3,57 %. Il va être porté à 3,79 % le 1er février.

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